« On me refuse même des logements à 493€ par mois » : le calvaire que vit cette maman solo qui gagne 2000€ obligée de dormir dans une voiture avec ses enfants

On me refuse même des logements à 493€ par mois : le calvaire que vit cette maman solo qui gagne 2000€ obligée de dormir dans une voiture avec ses enfants
« On me refuse même des logements à 493€ par mois » : le calvaire que vit cette maman solo qui gagne 2000€ obligée de dormir dans une voiture avec ses enfants !-© iStock

Avec 2000€ par mois, cette maman solo en CDI contrainte de dormir depuis des mois dans une voiture avec ses 2 enfants. Elle témoigne de son calvaire.

« On me refuse des logements » : alors qu’elle gagne 2000 euros par mois, cette maman célibataire vit dans sa voiture depuis 3 mois, avec ses deux enfants !

Cela fait trois longs mois que cette mère de famille mène ce quotidien éprouvant. « Je suis à bout », confie-t-elle ce 20 septembre 2023 auprès d’actu Lyon.

Cette Normande d’origine qui travaille 30 heures par semaine en CDI dans un supermarché à Saint-Priest enchaîne les refus.

« Regardez, on a eu une quinzaine de refus », indique-t-elle en ouvrant le site d’Action Logement sur son Smartphone.

Et pourtant, « Je gagne 1 000 euros net. Avec les aides, j’ai même 2 000 euros par mois au total. », Ajoute-t-elle.

Si elle a choisi de partir de son domicile conjugal après sa séparation avec son mari, c’est parce qu’ils étaient déjà à quatre dans un 51 m². Sans compter l’état insalubre du logement.

« Le propriétaire de l’appartement s’est proposé de faire des travaux. Il n’était pas au courant des dégâts causés par les précédents locataires qui ont provoqué plein de problèmes ensuite(…) mais il fallait quitter l’appartement plusieurs mois. On ne pouvait pas se le permettre« , confie celle qui est maman de deux enfants de 4 et 6 ans.

« Il y a aussi un problème d’insécurité à Vénissieux, souligne-t-elle. Avec les dealers, il y a des règlements de compte. J’ai peur qu’une balle perdue atteigne la cour d’école un jour ».

Elle dévoile également le poids de l’influence religieuse exercée par des femmes musulmanes radicalisées, dont elle souhaite s’éloigner.

En tant que musulmane non voilée, elle fait fréquemment l’objet de stigmatisation et d’insultes de leur part.

« Sur Action Logement, je suis à cinq refus. On me refuse même des logements à 493 euros par mois aux Minguettes. », Déplore celle dont l’état de santé se dégrade un peu plus quotidiennement. Son médecin lui a même « augmenté (s)a dose d’anti-dépresseurs».

« Je leur dis que c’est un jeu ».

Elle va si mal que son docteur lui a « conseillé de (s)e faire interner à l’hôpital psychiatrique du Vinatier pour qu'(elle) (s)e repose. Mais c’est hors de question, il y a mes enfants !»

« Ils vont bien, assure la maman. Mais ma fille me demande souvent quand elle aura une maison, quand elle aura une chambre… », poursuit-elle son récit.

Scolarisés à Vénissieux, ses enfants alternent entre l’appartement insalubre où réside encore leur père, le véhicule de leur mère ou parfois le logement prêté de façon occasionnelle par une amie.

« Je leur dis que c’est un jeu. Regardez, je baisse les sièges et après, je leur construis une tente… ».