Marchés d’été : découvrez ces 5 arnaques virulentes dénoncées par l’association 60 millions de consommateurs. Les détails.
Chaque période estivale, sur les étals, l’on retrouve toute une panoplie de produits locaux ( artisanaux, industriels, importés). 60 millions de consommateurs tire la sonnette d’alarme sur 5 arnaques virulentes, fréquemment rencontrées sur les marchés d’été. Découvrez comment les repérer. Le point avec l’équipe rédactionnelle d’Il est encore temps.
Méfiez-vous du folklore de certains stands.
Le folklore présent sur l’étal d’un stand alerte Alexandra Paris n’est pas forcément synonyme de production locale.
“Une nappe avec des cigales et quelques branches d’olivier, c’est plus filou et moins risqué vis-à-vis de la loi qu’un défaut d’affichage sur les étiquettes. Ces vendeurs jouent sur les connotations, créent tout un contexte trompeur.”, fait savoir la directrice communication et économie, spécialiste de l’étiquetage chez France Olive.
Certains sont prêts à tout pour vous faire marcher dans sa combine. “Le commerçant va parler avec un accent du Sud bien prononcé, avancer que c’est un producteur du coin qui lui fournit l’huile d’olive« .
« Et, quand on lui montre la mention “origine UE” sur la bouteille, il ira même jusqu’à dire sans se démonter “c’est normal, c’est l’Europe qui nous l’impose mais c’est bel et bien une production locale.”
Les marchés d’été cachent parfois des arnaques avec des produits estampillés trésors du terroir, mais qui sont industriels ou pires, importés, rapporte TF1 sur son site, après avoir feuilleté le hors-série d’août/septembre proposé par le magazine 60 millions de consommateurs.
Privilégier surtout les “marchés des producteurs de pays”
“À la différence d’un marché classique ouvert à tous (producteurs, vendeurs et revendeurs), ces marchés, précise Jean-Marie Lenfant, président de Bienvenue à la ferme, garantissent la présence de producteurs locaux utilisant de la matière première locale”.
Interrogez-vous sur l’origine des produits.
Emmanuel Carbonne, vice-président de l’association Fromages de terroirs et fromager affineur, propose de s’informer sur l’origine des produits en vue “d’amener le vendeur de fromages dans ses retranchements et vérifier qu’il maîtrise son sujet ».
Vous pouvez par exemple lui demander « combien avez-vous d’animaux ? À quelle saison fabriquez-vous ? Combien de temps l’affinez-vous ? S’il reste évasif, recommande-t-il, n’achetez pas !”
Pour le miel, posez-vous la question sur « le rucher où il se trouve, le producteur avec la DLUO ». Demandez aussi à l’apiculteur « d’où vient son miel, où il est et comment il est fait », recommande Thierry Poret, apiculteur de profession.
Vérifier les étiquettes des produits
Sur les marchés d’été, vérifiez l’origine des produits qui vous intéresse. Si cette dernière n’est précisée nulle part, regarder les deux premiers chiffres de l’agrément sanitaire communautaire correspondant au département de fabrication.
“Si vous êtes en Savoie (74) et que l’étiquette indique le Morbihan (56), le produit n’est pas local”, alarme Stéphane Malandain.
Privilégiez les signes officiels : les AOP (Appellations d’Origine Protégées) ou les IGP (Indications Géographiques Protégées), deux labels qui garantissent l’ancrage territorial.
“Seul repère sûr pour l’acheteur : l’AOP, qui garantit la typicité du produit, une fabrication selon des usages traditionnels”, explique Marc Poggi, directeur du syndicat de défense et de promotion des charcuteries de Corse AOP Salameria Corsa.
Boycotter les petits prix
Méfiez-vous des prix trop alléchants. Il faut se mettre à l’évidence, un miel à moins de 10€ le kilo ou du safran authentique français à moins de 25 € le gramme ont peu de chance d’être artisanal.
“Trois saucissons à 10 € présentés comme des produits du terroir ? Ce n’est tout simplement pas possible. Méfiez-vous d’un saucisson en viande fraîche et boyau naturel vendu en dessous de 30 €/kg.” , conseille Stéphane Malandain, coauteur du livre Éloge du saucisson et directeur de la société Saucissons Roches Blanches.
”Une huile d’olive française coûte entre 16 et 30 € le litre. Si vous en trouvez aux alentours de 12 ou 13 € sur le marché, il y a de grandes chances qu’elle soit espagnole”, complète Alexandra Paris.