Les banques ont en effet recours à la fameuse règle des quinzaines pour le calcul des intérêts produits par votre Livret A. Une méthode de calcul « bicentenaire » et difficile à appréhender. Mais « Pourquoi donc la réglementation n’évolue-t-elle pas ? », s’interrogent nos confrères de Boursorama.
Les règles de calcul des intérêts du Livret A, ce placement préféré des Français, ne sont-elles pas pour l’heure devenues obsolètes ? Il Est Encore Temps vous fait le point sur la question.
A l’heure de l’informatique, une telle méthode de calcul n’est-elle pas un peu dépassée ?
Livret A : les règles de calcul des intérêts ne sont-elles pas aujourd’hui obsolètes ?
S’il est désormais possible de consulter son solde de compte en temps réel voire d’effectuer un virement en l’espace de quelques secondes, pourquoi reste-t-on sur cette règle de quinzaines ?
La règle des quinzaines pour les livrets d’épargne réglementée comme rappelé par MoneyVox, est inscrite dans le code monétaire et financier. Voilà pourquoi les banques ne peuvent pas y déroger.
Toutefois, il faut reconnaître que « le vieux système actuel est plutôt en faveur des établissements de crédit », estime Marc Tempelman.
« On comprend qu’ils ne se bousculent pas au portillon pour le faire évoluer », poursuit le co-fondateur de l’application d’épargne Cashbee.
Sollicités par MoneyVox, la Banque de France et Bercy n’avaient pas souhaité réagir sur la question.
Qu’en est-il du côté des épargnants ? Un autre mode de calcul ne les avantagera-t-il pas davantage ? « Calculer les intérêts au jour le jour ? Pourquoi pas ?« , indique Jean-Yves Mano, président de CLCV.
« Cela permettrait de maximiser les intérêts perçus », Poursuit-il mais leur souci premier est ailleurs.
« La priorité de la CLCV aujourd’hui est plutôt de modifier la formule de calcul du taux du Livret A pour limiter sa déconnexion avec l’inflation. », Annonce-t-il.
Et si on change de mode de calcul ?
« Dans les années 2000, certaines banques ont tenté un coup marketing en proposant des comptes rémunérés au jour le jour. Cela n’avait pas eu un grand succès », révèle Marc Tempelman.
« Il faut dire que la différence est difficile à expliquer et qu’il faut faire porter le calcul sur de grosses sommes pour que cela fasse vraiment des différences ».
La banque néerlandaise Bunq offre en France la possibilité de toucher ses intérêts tous les mois. Le compte épargne est rémunéré à 1,56% brut.