« On avait confiance. Atrège nous avait déjà construit une maison. On a appris plus tard que la société avait été rachetée », explique Julien.
Leur maison près de Guérande à peine construite, la justice ordonne déjà sa démolition ! Un véritable cauchemar pour ce couple !
« On voulait juste vivre ici tranquillement », réagit-il en regardant sa maison inachevée. À Assérac, le chantier débute le 9 septembre 2021, rapporte le portail Actu.fr. Très rapidement, le futur propriétaire s’inquiète.
Leur maison à peine construite, la justice ordonne sa démolition
« À tous les jalons de la construction, il y a eu des problèmes, indique-t-il. Le déclencheur s’est produit lorsque nous avons vu les maçons construire la charpente sur place ! Là, c’était trop« , relate-t-il. Aussitôt, « un bras de fer s’est engagé entre le couple et le constructeur ».
En janvier 2022, Julien et sa femme adressent une mise en demeure à Atrège afin de mettre fin au chantier.
En février, ils demandent une expertise amiable sur place. Malencontreusement, comme indiqué par l’expert mandaté par les futurs propriétaires, « la démolition complète de la maison est inévitable ».
Plusieurs points dont « la mauvaise exécution de la maçonnerie, la non-conformité de la structure de la charpente, du bâtiment aux normes parasismiques », ont été relevés par l’expert.
Le rapport de l’expert, mandaté cette fois, par le constructeur, est tout aussi sévère. En plus des problèmes relevés, il y a aussi, la non-conformité de l’attestation de garantie de livraison… Les deux protagonistes ont fini jusqu’au tribunal.
« Le constructeur a tablé sur notre épuisement, mais on n’a pas lâché », indique Julien.
Les demandes du couple ont été considérées comme étant « irrecevables » et « mal fondées ».
Julien ne souhaite qu’une chose : la fin de ce cauchemar !
« Nous sommes propriétaires d’une maison que nous ne pouvons pas démolir, Atrège ne payant pas, et nous ne pouvons pas l’habiter puisqu’elle est inhabitable », déplore Julien qui ne souhaite qu’une chose : « pouvoir tourner la page. Mais aurons-nous les moyens financiers et l’énergie pour repartir sur un nouveau projet ? »
Le tribunal judiciaire de Saint-Nazaire ordonne malheureusement la nullité du contrat en raison de l’absence de garantie de livraison.
« Il condamne le constructeur à restituer les acomptes, à verser, au titre du préjudice financier l’équivalent de 18 mois de loyers, des dommages et intérêts au titre de la réparation de leur préjudice moral ».
Il ordonne également la démolition de la maison, estimant en effet que « l’ampleur des désordres, de la charpente aux fondations et malgré les mesures réparatoires préconisées par le bureau d’études, ne permet pas d’envisager de conserver la construction en l’état ».
La démolition sera prise en charge financièrement par le constructeur qui pourra récupérer ses matériaux.