L’Espagne durcit sa position et menace de priver la France d’électricité comme l’a récemment averti Teresa Ribera. Voici tous les détails.
« Ce serait de la folie » !
Comme indiqué sur le site humanite.fr, le gouvernement de Pedro Sanchez est clair sur le sujet. Il refuse catégoriquement de combler le déficit énergétique de la France pour la production d’« hydrogène rose » d’origine nucléaire.
« Nous ne sommes pas disposés à compenser (sa) demande d’électricité domestique si (la France) utilise ses centrales (nucléaires) pour produire de l’hydrogène. » Voilà le message fort lancé par la ministre de la Transition écologique espagnole, Teresa Ribera, le mercredi 17 mai 2023.
« Ce serait de la folie », estime-elle dans l’interview concédée à Reuters.
“Nous n’acceptons pas que l’hydrogène rose soit considéré comme vert”, martelait Teresa Ribera, en réponse à la décision de la Commission européenne qui selon GEO, « a accepté d’ouvrir la porte à un hydrogène classé vert produit à partir d’un mix électrique comportant du nucléaire. » Rappelons que l’Espagne est jusqu’à présent, « championne de l’énergie solaire et éolienne ».
L’Espagne durcit sa position et menace de priver la France d’électricité !
« Nous avons été contraints d’exporter au maximum de nos capacités, en produisant de l’électricité au-delà de nos capacités en matière d’énergies renouvelables, explique la ministre espagnole, et donc en utilisant plus de gaz que nous ne l’aurions souhaité » pour satisfaire la demande de la France.
Comme rappelé par l’Humanité, 9 térawattheures (TWh) d’électricité ont été envoyés vers la France en 2022.
En signe de leur désaccord, nos voisins ibériques menacent alors de couper le courant à la France. Elle n’a selon eux, qu’à alimenter directement son réseau en employant son énergie nucléaire plutôt que de l’utiliser à la production d’hydrogène.
Un choix qui ne manquerait pas d’affecter l’Hexagone sachant que près d’une quinzaine de centrales nucléaires sur cinquante-six sont désormais hors service, nous apprend l’Express.