Des propriétaires ont été arrêtés pour intrusion après avoir expulsé des squatteurs. Ces derniers ont porté plainte contre eux !
Trois mois plus tard, la famille chasse les squatteurs
La propriétaire du logement squatté est une dame de 75 ans. Entourée et soutenue par sa famille, elle fait valoir ses droits et entreprend les démarches nécessaires pour récupérer son bien. Alors, une fois la plainte déposée et la demande d’expulsion effectuée, la famille attend patiemment. Maintenant, cela vire à une affaire judiciaire et policière.
Trois mois plus tard, la maison familiale demeure squattée, sans aucune intervention des autorités. Furieux face à la situation, « Les enfants de la propriétaire de 75 ans rassemblent un groupe de 25 personnes pour passer à l’action », souligne BFMTV. Ils expulsent eux-mêmes les squatters de la maison de leur mère, qui est dans un état misérable. « Là, ce n’est plus envisageable de vivre ici. Tout a été dégradé, on a des travaux énormes à faire, il y en a pour 30-50.000 euros de travaux. Les squatteurs, eux, en attendant, n’ont rien » déclare Sonia, la fille de la propriétaire.
Les propriétaires accusés de violation de « leur propre » domicile
Des squatters ont occupé la maison de Bobigny pendant plusieurs mois, la transformant en dépotoir. En effet, tout est devenu en mauvais état, du sol jusqu’au plafond. Alors, la famille ne peut que constater les dégâts. Néanmoins, elle ne peut que se réjouir de s’être débarrassée des personnes qui occupaient les lieux. « On a voulu récupérer notre bien et les squatteurs ont porté plainte contre nous. Ils n’ont rien perdu dans tout ça. Nous, on a perdu la santé, notre énergie et du temps. Eux n’auront rien, ce n’est pas normal » a ajouté Sonia.
Tous les membres de la famille victime de ces squatteurs ont été placés en garde à vue. La raison : violation de domicile. Précisément, une violation de leur propre maison. En fait, les squatters expulsés ont porté plainte contre eux. Cette situation absurde à cause de l’inaction de la justice s’ajoute aux nombreux faits similaires observés en France cette année. D’ailleurs, une loi anti-squat alimente actuellement le débat politique. Les législateurs veulent que les squats soient criminalisés et considérés comme du vol.
La lenteur de la justice
À son avis, l’avocat Raphaël Richemond pense que modifier les textes de loi ne soignera pas les blessures des propriétaires lésés.
« Le problème est lié à une lenteur de la justice liée à son manque de moyens. Pour moi, le meilleur moyen d’accélérer les procédures n’est pas de modifier la loi, mais d’octroyer plus de moyens à la justice en créant des postes de magistrats et de greffiers qui permettront d’avoir des dates d’audiences plus proches, tout simplement. » La famille victime quant à elle a mis sa maison en vente.