Les autoroutes qui n’ont pas de barrières, mais avec péage, arrivent en France. Notons qu’il existe plusieurs options de paiement. En effet, on peut obtenir une vignette de télépéage, entrer son immatriculation et ses coordonnées bancaires en ligne. Ou encore utiliser une borne située en bord d’autoroute.
Autoroutes sans barrières : 90 euros d’amende en cas de non-paiement dans les 72 heures
La solution la plus simple consiste à acheter une vignette de télépéage traditionnelle, quel que soit le fournisseur. Vous pouvez également enregistrer votre numéro de plaque d’immatriculation et vos coordonnées bancaires une fois. Ou encore payer par intersection. Dernière option : Vous pouvez payer par carte ou en espèces auprès des 16 bornes le long de l’autoroute.
Sachez que le client dispose de 72 heures pour payer son trajet. Le non-respect entraînera une amende de 90 € ajoutée au péage. Ainsi qu’une amende de 375 € en cas de non-paiement dans les 60 jours. D’ailleurs, les opérateurs ont accès aux fichiers des plaques d’immatriculation européennes.
Avec le développement des paiements numériques et en ligne, l’État qui a choisi APRR (filiale d’Eiffage) pour construire l’A79 a exigé la mise en place de la liberté de circulation. En outre, toutes les nouvelles constructions suivront ce modèle, comme la future A 69 entre Toulouse et Castres.
D’autres pays également
De nombreux pays utilisent ce système. Parmi les autoroutes concernées, on peut citer celle qui relie Johannesburg et Pretoria en Afrique du Sud. Ou encore l’autoroute de Toronto au Canada ou celle de Santiago au Chili. Dans de nombreux États américains et sur l’Autostrada Pedemontana Lombarda près de Milan en Italie. Il y a également plusieurs axes routiers en Norvège et la moitié des autoroutes au Portugal et même sur Göteborg et Stockholm en Suède.
En France, en 2019, la Société des autoroutes du nord et de l’est a transformé l’échangeur de Boulay-Moselle, sur l’autoroute A4, en laboratoire. En fait, elle a supprimé les barrières physiques. Au début, même s’il y avait certains incidents, « le système a démontré sa fiabilité et les clients se sont familiarisés avec ce nouveau système de paiement », indique son directeur général Arnaud Quemard. À ce titre, la Sanef s’est engagé à convertir l’autoroute de Normandie, où passent 32 000 voitures quotidiennement, à la libre circulation.
Économie de temps et de carburant
Arnaud Quemard a expliqué que « Sur l’A 13 et l’A 14 entre Paris et Caen, il y a cinq barrières, avec un trafic domicile-travail assez fort et des pics de week-end importants. À chaque barrière de péage, c’est un arrêt avec potentiellement des bouchons ».
Des portiques remplaceront progressivement ces barrières de mi-2024 à mi-2025. « L’objectif est de redresser l’autoroute », précise-t-il, en restaurant à la nature 28 hectares (l’équivalent de 40 terrains de football) actuellement occupés par des postes de péage. Il promet également de gagner du temps, d’économiser du carburant et de réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère.
« Nous avons un énorme enjeu de reconversion de notre personnel, et nous avons garanti à tous nos employés du péage que nous leur trouverions un emploi adapté », poursuit-il. Pour rappel, la société Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc (ATMB) veut convertir « à moyen terme » cette autoroute. Ce, en raison de la qualité de l’air dans la vallée de l’Arve.