Les allocataires de la CAF qui voyagent en avion bientôt sous surveillance ? La réponse dans nos lignes qui suivent…
« Je souhaite qu’on relève la condition de résidence sur l’année. »
Le gouvernement ne plaisante pas. Il se donne tous les moyens pour lutter contre la fraude sociale, notamment celle aux prestations sociales ( allocations familiales, aides au logement (APL, ALF, ALS), revenu de solidarité active (RSA).
Pour toucher les aides sociales de la Caf, les allocataires se doivent de remplir la condition de durée de résidence sur le sol français.
« Je souhaite qu’on relève la condition de résidence sur l’année. On passe tout à neuf mois pour bénéficier des allocations sociales », déclarait en avril dernier Gabriel Attal, alors ministre des Comptes publics, au micro d’Europe 1. Cette mesure devrait voir le jour « à compter de 2024 ».
Comment l’Etat compte-t-il contrôler les personnes bénéficiaires des aides sociales ? Force est de constater que la vérification de résidence sur le territoire français n’est pas une mince affaire pour les caisses régionales.
Pour y rémedier, Gabriel Attal a fait part d’un nouveau dispositif permettant aux caisses d’allocations familiales de contrôler elles-mêmes cette information. Il faut savoir que de nombreux allocataires continuent de toucher ces aides tout en résidant à l’étranger.
« Aujourd’hui, les Caisses de Sécurité sociale peuvent déjà vérifier un certain nombre de choses : des factures d’électricité, des opérations bancaires, résumait Gabriel Attal en mars dernier. Je souhaiterais qu’on élargisse », ajoutait-il sur RMC et BFMTV.
Les allocataires de la CAF qui voyagent en avion bientôt sous surveillance ?
Pour ce faire, il suggère « que les Caisses de Sécurité sociale qui ont un doute sur le fait qu’une personne a bien résidé sur le sol français puissent accéder aux fichiers des passagers des compagnies aériennes, le fichier PNR (Passenger Name Record, NDLR), pour regarder quand une personne a pris l’avion en direction de la France ».
Cela veut-il dire que les allocataires seront désormais espionnés dans tous leurs déplacements ?
Néanmoins, prévient-il, « Ce n’est pas une question de fliquer les bénéficiaires, quand vous recevez des fonds de la solidarité nationale, il faut que vous soyez en droit de les recevoir ».