« Nous ne sommes pas des assistantes sociales » ! Les agriculteurs n’hésitent pas de s’en prendre aux caravanes des gens du voyage.
Les agriculteurs s’attaquent aux caravanes des gens du voyage
Pour manifester leur mécontentement de « voir leurs terres accaparées par un camp de gens du voyage« , les agriculteurs de la FDSEA (Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) d’Ile-de-France ne sont pas passés par quatre chemins.
Le 6 octobre dernier, ils ont usé d’une intervention musclée réalisée dans le cadre de l’opération paysanne « Récupérons nos terres » contre les gens du voyage qui s’installaient dans la campagne de Richebourg (Yvelines).
Les agriculteurs subissent, les plaintes qu’ils déposent font l’objet d’une « indifférence générale », même si certains d’entre eux continuent à porter leurs doléances en justice. Le nombre de cas où ces dépôts de plaintes n’aboutissent à rien ne cesse de se multiplier.
Pour déloger les gens du voyage évangélistes, devant l’incapacité des pouvoirs publics à résoudre cette situation, les agriculteurs ont pris les choses en main en déversant 30 tonnes de lisier en face d’un champ occupé illégalement.
“Nous n’avons rien contre eux, mais cette situation est intenable, met au clair François Lecoq, président de la FDSEA d’Houdan. Les agriculteurs ne sont pas des assistantes sociales.”, ajoute-t-il.
Ces gens du voyage évangélistes ont illégalement élu domicile sur des terres privées à Richebourg, dans les Yvelines, depuis le 2 octobre 2023.
“Ma récolte de foin est morte pour cette année (…) Je m’inquiète aussi des déchets qu’ils laisseront en partant ”, confie auprès d’Actu.fr Arnaud Lefevre, propriétaire des lieux occupés et gérant d’un élevage de chevaux.
La maire réagit
Pendant que les huit agriculteurs déversaient les 30 tonnes de lisier près des caravanes, la maire de la commune, Bernadette Courty, était présente.
L’élue ne cache pas son impuissance à expulser ces occupants. “Seules les villes de plus de 5 000 habitants sont obligées par la loi de financer des aires d’accueil, souligne-t-elle. Il n’y en a pas dans la communauté de communes locale (CCPH) et il n’est pas possible d’en construire.”
La maire a également mentionné le danger des branchements mis en place par la communauté.
“Ils ont ouvert un poste de transformation électrique pour se raccorder. C’est très dangereux.”