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L’eau en bouteille n’est pas aussi saine que ce que l’on croit, ce rapport accablant de l’ONU

Leau en bouteille nest pas aussi saine que ce que lon croit, ce rapport accablant de lONU
L’eau en bouteille n’est pas aussi saine que ce que l'on croit, ce rapport accablant de l’ONU !-© Getty images

Selon un rapport de l’Organisation des Nations unies publié ce jeudi, la perception de sécurité associée à l’eau en bouteille n’est pas toujours justifiée. Plus de précisions dans les prochaines lignes de notre article.

L’eau en bouteille n’est pas aussi saine que celle du robinet, ce rapport accablant de l’ONU pourrait avoir un impact significatif sur l’industrie de l’eau embouteillée, qui a connu une augmentation exponentielle ces dernières années.

L’eau en bouteille n’est pas aussi saine que ce que l’on croit, ce rapport accablant de l’ONU

Entre 2010 et 2020, le marché de l’eau en bouteille a effectivement connu une croissance fulgurante de 73%, atteignant 270 milliards de dollars en 2021 pour une quantité de 350 milliards de litres vendus.

En effet, pas mois d’un million de litres d’eau en bouteille se vendent toutes les minutes.

Il faut savoir que la vente de bouteilles d’eau atteint chaque année la somme astronomique de 600 milliards, pourtant souligne l’ONU, la qualité de cette eau serait moins bien contrôlée que celle de l’eau du robinet.

Les raisons qui poussent à la consommation d’eau en bouteille varient considérablement selon les pays, révèle ce rapport récent.

Dans les pays du Nord, par exemple, cette pratique est souvent considérée comme un luxe, « l’eau en bouteille étant perçue comme étant plus saine et plus savoureuse que l’eau du robinet ».

En revanche, les pays en développement ont tendance à consommer de l’eau embouteillée en raison de « l’absence ou du manque d’approvisionnement public en eau potable fiable ».

« Certaines entreprises privées profitent de cette ressource publique en la traitant avant de la vendre à ceux qui peuvent se permettre de l’acheter ».

Cependant, ironiquement, le rapport met en évidence que ces entreprises réalisent souvent moins de tests et de contrôles sanitaires de l’eau que les services publics en charge de la distribution d’eau.

« Une soixantaine de cas recensés dans quarante pays de chaque région du monde montrent que le produit n’est pas toujours sûr », Peut-on y lire.

Dans plusieurs pays, les investissements dans les infrastructures de distribution d’eau demeurent insuffisants, ce qui contribue à la consommation accrue d’eau en bouteille.

Selon Vladimir Smakhtin, co-auteur d’un rapport sur l’industrie de l’eau en bouteille, « l’eau du robinet est généralement de bonne qualité et sûre à boire dans la plupart des pays développés, avec ou sans filtration, car elle est réglementée de manière rigoureuse et fréquemment testée ».

Il souligne également « l’importance de renforcer la législation qui régit l’industrie de l’eau en bouteille et ses normes de qualité ».

Pour Vladmiri Smakhtin, « l’eau en bouteille n’est pas une solution viable pour résoudre la crise mondiale de l’eau. La solution est d’investir davantage dans les réseaux d’eau potable publics. » 

L’impact de l’origine de l’eau en bouteille, des procédés de traitement, des conditions de stockage ainsi que des matériaux d’emballage sur la qualité de l’eau est un sujet d’actualité crucial.

Plusieurs consommateurs vont être surpris…

Il est essentiel de rappeler que la réutilisation de bouteilles en plastique peut être préjudiciable pour la santé, en raison des bactéries qui s’y accumulent.

Cette nouvelle étude pourrait changer les comportements des consommateurs. Les personnes qui achètent de l’eau en bouteille pour des raisons de santé peuvent être surprises de découvrir que l’eau du robinet est tout aussi sûre, voire plus sûre.

Les consommateurs soucieux de l’environnement pourraient également être encouragés à réduire leur consommation d’eau en bouteille, car l’emballage en plastique est une source majeure de pollution plastique dans les océans.

En 2021, « l’industrie de l’eau embouteillée a produit près de 600 milliards de bouteilles en plastique, représentant 25 millions de tonnes de déchets en PET, dont 85% sont non recyclés », rappelle le magazine ELLE.