Le prix du gazole va-t-il encore augmenter ?

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Est-ce que le prix du gazole va connaître une hausse, prochainement ? En effet, début décembre, il a été décidé de limiter le prix du pétrole que la Russie vend aux pays occidentaux à 60 dollars le baril. Par conséquent, les pays de l’Union européenne, ainsi que les pays du G7 et l’Australie, ont trouvé un accord. De plus, un autre plafond sur les produits pétroliers russes entrera en vigueur à partir du 5 février. Cela pourrait changer les choses pour les conducteurs qui conduisent des diesels.

Le gazole a doublé l’essence à la course au prix du litre !

Les Français s’y habituent petit à petit. Avant la guerre en Ukraine, le diesel était toujours moins cher que l’essence. Or, ces derniers mois, c’est tout à fait le contraire. En effet, le diesel coûte désormais quelques centimes plus cher au litre que le sans plomb 95 ou 98.

D’après le site carbu.com, le prix moyen du SP98 en France au 6 décembre 2022 était de 1 798 € le litre. Et le SP95 de 1 748 €. Quant au gazole, il était à 1 824 euros. De plus, la situation ne va pas s’inverser dans les mois à venir, bien au contraire.

« Nous sommes plus dépendants du diesel russe que de son pétrole brut »

« Le G7 et l’Australie (…) sont parvenus à un consensus sur un prix maximum de 60 dollars américains le baril pour le pétrole brut d’origine russe transporté par voie maritime », ont déclaré ces pays dans un communiqué commun en début de semaine. L’objectif était de contraindre la Russie qui ne peut plus vendre de pétrole aux prix du marché aux pays occidentaux. Toutefois, cette mesure n’affecte pas les produits pétroliers. Par exemple, le pétrole converti en diesel vendu par la Russie.

En fait, un communiqué commun des pays du G7 et de l’Australie stipule qu’à partir du 5 février 2023, un plafond doit également être fixé pour ces produits pétroliers russes. Le hic, c’est que : « Nous sommes plus dépendants du diesel russe que de son pétrole brut », souligne Philippe Chalmin, spécialiste des marchés des matières premières, contacté par La Dépêche. Ce qui pourrait amener au « différentiel entre essence et diesel continue de se creuser, au détriment du diesel », selon l’économiste.

La France fait appel au pétrole arabe

Cependant, ces projections sont encore très incertaines. « Ce mardi encore, on a pu constater que le baril de Brent est passé sous la barre des 80 dollars. Ce qui ne fait que détériorer la visibilité du marché ». Rappelons qu’en mars dernier, TotalEnergies avait déclaré qu’il voulait « mettre fin aux contrats d’achat de diesel russe dans les meilleurs délais et au plus tard d’ici à la fin de l’année 2022 », en vue de « mobiliser des produits pétroliers en provenance des autres continents », et « notamment sa part de diesel produit par la raffinerie de Satorp en Arabie saoudite ».

Ainsi, la plupart du gazole vendu en France ces derniers mois proviennent d’Arabie Saoudite, importée par bateau, et non de Russie par pipeline. Alors que « l’approvisionnement en diesel de l’Europe était déficitaire sur ce produit en 2021 (environ 12% d’importations de diesel russe en Europe) », rappelle TotalEnergies. Philippe Chalmin conclut que « Ça fait partie des éléments qui peuvent expliquer la hausse des prix du diesel par rapport à l’essence ces derniers mois ».