La marque Kookaï a été mise en redressement judiciaire

La marque Kookaï a été mise en redressement judiciaire
La marque Kookaï a été mise en redressement judiciaire ! -© KOOKAI

En raison « des difficultés économiques que rencontre le secteur du prêt-à-porter en Europe, que la crise du Covid-19 n’a fait qu’accentuer », l’enseigne de prêt-à-porter est au plus mal.

Après la liquidation judiciaire de Camaïeu (conduisant au licenciement de 2.100 salariés, NDLR), et Go Sport (cette mi-janvier, la holding de l’enseigne spécialisée dans le sport a elle aussi, subi le même sort par le tribunal de commerce de Grenoble), le prêt-à-porter français fait à nouveau face à un gros coup dur : la marque Kookaï est mise en redressement judiciaire…

Que vont devenir ses 320 salariés ? « L’image de la marque a vieilli, et ça explique ça, avec les difficultés du moment », confie une passante, à Compiègne (dans l’Oise).

Kookaï en redressement judiciaire !

L’entreprise a été fondée en France en 1983 avant de se développer en Australie dans les années 2000.

Dans les années 2000, Kookaï s’est fait écraser par la concurrence à l’instar de Zara ou encore de H&M. L’enseigne est ensuite rachetée en 2017 par un groupe australien, plus précisément par l’homme d’affaires australien Rob Cromb au groupe Vivarte (Caroll, Minelli, La Halle, Naf Naf, Chevignon…).

Les difficultés n’ont fait que s’accumuler. La pandémie du Covid-19 n’a pas aidé à arranger la situation. Les difficultés se sont amplifiées. La marque de prêt-à-porter a essuyé deux refus de Prêt garanti par l’Etat (PGE).

« Beaucoup d’emplois concernés » !

Cette procédure judiciaire affirme Kookaï « n’est pas une fin en soi ». L’entreprise y voit au contraire, « une opportunité de rebondir et d’assainir sa situation financière ». Ses 121 boutiques françaises resteront tout de même ouvertes.

En 2022, Kookaï avait comme chiffre d’affaires, 45 millions d’euros, en hausse de 18% par rapport à 2021, toutefois en baisse de 25% par rapport à 2019.

« Ces nouvelles qui se succèdent sont toujours des chocs car ce sont beaucoup d’emplois concernés, réagissait ce 1er février, le directeur de l’observatoire économique de l’IFM auprès de l’AFP rappelant les difficultés du milieu de gamme, qui a beaucoup d’acteurs et pour qui il est difficile de se démarquer. »