La France va-t-elle manquer de ce fruit phare ? Une pénurie plane sachant que sa récolte est 3 à 4 fois inférieure à la normale cette année.
La France va-t-elle manquer de ce fruit phare ? Difficile de ne pas se poser la question d’une probable pénurie, notamment ce 2022, où la production de pruneaux d’Agen a particulièrement souffert d’un épisode de gel et de la sécheresse. Selon la filière, la récolte est de 3 à 4 fois plus faible par rapport aux années précédentes.
La France va-t-elle vers une pénurie de pruneaux d’Agen ? « Son volume de production 3 à 4 fois plus faible qu’une année moyenne » !
Ce petit fruit noir risque visiblement de manquer de « tonus », fait savoir un communiqué du Pruneau d’Agen IGP, le 5 août dernier.
En 2022, est-il indiqué, « la filière du Pruneau d’Agen IGP s’attend à un volume de production 3 à 4 fois plus faible qu’une année moyenne », soit l’équivalent de 10 000 à 13 000 tonnes, contre 40 000 tonnes généralement.
Voilà qui ne va pas faire plaisir aux adeptes du fruit. Les Français en dégustent autour de 1,9 kilo par an et par ménage.
Habituellement ramassées fin août, les prunes d’Ente -variété dont est issu le pruneau d’Agen– ont été récoltées cette année, avec 3 semaines d’avance. Ceci s’explique notamment par l’épisode de gel, en avril.
Ce dernier « a compromis plus de 70 % du potentiel de récolte, mettant fin précocement à la floraison ». Les températures caniculaires ont contribué à avancer la maturation de la prune. Ce qui a abîmé certains fruits.
Les Français sont de très grands consommateurs de ce petit fruit noir.
Produit dans 6 départements du Sud-Ouest, le pruneau d’Agen bénéficie de l’IGP (Indication Géographique Protégée) depuis près de 20 ans.
Une fois les prunes d’Ente récoltées et triées, elles sont directement envoyées dans des entreprises spécialisées de la même région. Elles vont être ensuite séchées dans des fours spécialisés durant 20 heures à une température de 75 °C à 85 °C.
Une fois cette étape terminée, les fruits sont stockés, ensuite réhydratés afin d’aboutir à la texture moelleuse, très appréciée du consommateur.
La France est pour l’heure, le 3ᵉ producteur mondial de pruneaux. Sur les 40 000 tonnes produites (dont 96 % en IGP) chaque année, 70 % sont vendues dans l’Hexagone. 30 % seulement sont exportées.
Ce 2022, c’est la deuxième année consécutive que la filière est confrontée à de mauvaises conditions climatiques, mettant à mal sa production.