Avec l’inflation qui ne ralentit pas, de plus en plus de gens peinent à se nourrir. Les vols à l’étalage n’ont jamais été aussi importants dans les supermarchés. Si l’on se refère aux chiffres dévoilés par le Minstère de L’Intérieur, ils ont encore augmenté de 14% par rapport à 2022. Pas étonnant que les grandes surfaces se munissent aujourdh’ui d’antivols même sur les « viandes » ou encore les « poissons ».
“C’est tous les jours, il n’y a pas de repos”, révèle un gérant auprès de nos confrères de rmc.bfmtv.com. “J’ai dû intercepter un étudiant. Il avait volé juste un sandwich, c’est assez malheureux. On a un peu échangé et il m’a dit qu’il ne mangeait pas à midi”, racontait celui qui a préféré garder son anonymat. “Malgré les antivols, les gens continuent de voler. On ne peut pas faire grand-chose”, déplore-t-il. Et malheureusement, ce n’est pas un cas isolé. Mathilde, une jeune femme de 26 ans est également confronté au même problème. « Je vole 60 % de mes courses » : voici la technique ingénieuse de cette voleuse dans les supermarchés pour ne pas se faire prendre !
« Je vole 60 % de mes courses » : la technique ingénieuse de cette voleuse pour ne pas se faire prendre !
Et c’est loin d’être une partie de plaisir ! « Je vole bien 60 % de mes courses, surtout ce qui coûte cher. Soit c’est ça, soit je mange mal. », confie Mathilde auprès de RMC.
« Je me demande comment je ferais pour m’en sortir, si je ne volais pas », poursuit celle qui est nouvellement installée à Paris et qui n’a toujours pas trouvé un emploi stable.
Avec son loyer et ses petites dépenses quotidiennes, la jeune femme ne dispose au final que de 40€ pour se nourrir chaque semaine. Ce qui est l’équivalent de moins de 3€ par repas.
Elle révèle n’avoir aucune autre solution pour survivre à part voler. « En achetant tout ce qui me manque », ajoute celle qui a honte de recourir aux banques alimentaires, je n’ai plus de sous. »
« J’avoue que je ne sais pas exactement ce que je risque » !
Pour tenir, Mathilde doit « toutes les deux semaines, voler l’équivalent d’une centaine d’euros aux caisses automatiques ».
Comment s’y prend-elle ? Elle profite « des moments d’inattention » des caissières pour dissimuler certains de ses achats sans les scanner.
« J’avoue que je ne sais pas exactement ce que je risque. Peut-être que ça me ferait arrêter… Là, je ne peux pas. », confie-t-elle. Effectivement, elle risque gros : » 3 ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende ».