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« J’ai dormi dans des toilettes publiques » : le calvaire d’un jeune de 22 ans contraint de renoncer à son CDI faute de logement !

Jai dormi dans des toilettes publiques : le calvaire dun jeune de 22 ans contraint de renoncer à son CDI faute de logement !
« J’ai dormi dans des toilettes publiques » : le calvaire d'un jeune de 22 ans contraint de renoncer à son CDI faute de logement !-© iStock

« J’ai dormi trois jours dans des toilettes publiques » : le calvaire d’un jeune de 22 ans contraint de renoncer à son CDI faute de logement. Retour sur le témoignage de Damien Vigie.

« Je suis obligé de retourner chez mon père à 22 ans » !

« Je suis venu ici pour faire ma vie. Je suis obligé de retourner chez mon père à 22 ans, faute de moyens », Déplore-t-il auprès de Sud Ouest.

Le 9 juin prochain, le vingtenaire sera contraint de retourner chez son père à Bandol (dans le Var) après avoir démissionné sans pouvoir négocier une rupture conventionnelle.

« Ici, c’est fini pour moi, admet-il mais je veux témoigner de ce que j’ai vécu pour que les gens prennent conscience du sort fait aux jeunes », confie Damien Vigie. Car je ne suis pas le seul dans cette situation ».

« J’ai dormi dans des toilettes publiques » : le calvaire d’un jeune de 22 ans contraint de renoncer à son CDI faute de logement !

Comme il ne percevait que 1 300 euros net par mois pour son travail à Hasparren à l’Intermarché, il ne parvenait pas à trouver un logement.

« Je n’étais pas au courant que c’était si galère !(…) Du T1 à 600 euros au T2 à 700, à quoi s’ajoutent les charges »… Il n’avait pratiquement aucune chance.

« Quatre de mes copains sont dans le même cas. Quand le président Macron dit qu’il suffit de traverser la rue pour trouver un boulot, il oublie qu’il faut aussi un logement.« , souligne celui qui est malheureusement contraint de quitter le lieu où son amie l’a accueilli jusqu’à présent en raison de quelques tensions.

« J’ai dormi pendant trois jours dans des toilettes publiques. Je finissais mes nuits à l’Intermarché, en m’y rendant à l’ouverture, à 4 heures du matin. », Raconte Damien avant qu’il ne croise Élodie Puchol.

L’assistante sociale lui a trouvé un premier hébergement d’urgence à Bayonne, un logement social via la mairie d’Hasparren pour seulement un trimestre. Malheureusement, malgré les multiples demandes, son contrat ne sera pas renouvelé.

Damien fait parallèlement face à tous les problèmes inhérents à la condition de travailleur pauvre, allant même jusqu’à devoir recourir à l’aide alimentaire pour joindre les deux bouts chaque mois. « Je suis en colère, on ne fait rien pour épauler les jeunes ; on passe en dernier », vocifère le jeune homme de 22 ans.

Il a d’ailleurs envoyé de nombreux courriers au Conseil départemental, au député Iñaki Echaniz, et même à l’Élysée (envoyé par son père) pour attirer l’attention sur sa situation.