Avec l’inflation qui ne cesse d’affecter le pouvoir d’achat des Français, le retour au paiement des salaires à la semaine à nouveau envisagé ? Plus de détails dans les prochaines lignes de notre article.
Le pouvoir d’achat toujours au plus mal…
Un sondage récent réalisé par l’Ifop pour Monpetitforfait révélait que près d’un tiers des Français (31% précisément) se retrouve avec moins de 100€ sur leur compte après avoir couvert leurs dépenses contraintes (factures, loyers, abonnements, etc.).
Dans un tel contexte, de nombreux foyers finissent malheureusement avec des découverts bancaires tandis que d’autres doivent recourir à un prêt à la consommation en cas de dépenses imprévues.
Inflation : retour au paiement des salaires à la semaine ?
Une solution à ce problème est l’option de l’acompte sur salaire, qui ne doit pas être confondue avec l’avance sur salaire assimilée à un prêt et que l’employeur peut refuser.
L’acompte sur salaire est un droit garanti par le Code du travail en France, permettant à tout salarié de faire une demande à son employeur, qui est tenu de l’accepter.
Si un découvert non autorisé se chiffre en dizaine d’euros, cette solution présente l’avantage d’être gratuite pour le salarié.
L’acompte correspond en effet à la moitié de la rémunération mensuelle et est versé à la fin de la première quinzaine du mois.
Selon un sondage de l’Ifop pour Payfit, 23% des personnes interrogées ont demandé un acompte de salaire en 2023, avec un pic à 36% chez les 18-34 ans.
Un autre sondage, celui réalisé par OpinionWay pour Rosaly, révèle que 37% des participants estiment que changer la fréquence de versement de leurs revenus améliorerait leur gestion budgétaire.
39% souhaiteraient même pouvoir être payés toutes les deux semaines, 27% chaque semaine, et 19% chaque jour.
Une proposition de loi déposée par des députés LR à la fin d’avril prévoit comme indiqué dans MoneyVox, d’autoriser les employeurs, en accord avec les salariés, « à verser les salaires tous les quinze jours ».
Ensuite, elle permet également aux salariés de faire « jusqu’à trois demandes d’acompte par mois, aux dates du 7, 14 et 21 du mois ».
En d’autres termes, il s’agit d’introduire le paiement à la semaine, similaire à celui existant dans les pays anglo-saxons, entre autres.
Des startups flairent le filon
Si le droit du travail ne le permette pas, certaines fintechs (Stairwage, Rosaly ou Spayr) proposent des solutions alternatives.
Grâce à une application mobile, vous pouvez suivre en temps réel le montant de votre salaire disponible en fonction des jours travaillés, et vous avez la possibilité de demander le versement immédiat et sans frais d’une partie de cette somme sur votre compte.