Plusieurs collectivités ont décidé de revoir les prix de l’eau à la hausse au 1er janvier 2023. Toute la France en est concernée.
Alors que les Français ont commencé à faire face à la hausse du tarif de l’électricité ainsi que du gaz ce début d’année, la facture d’eau s’envole à son tour en raison de la forte inflation qui sévit. « C’est tout simplement catastrophique pour les Français« . Il faut savoir que le prix dans les grandes surfaces va d’ici mars, grimper de 30 à 50%, comme révélé par Michel Biero durant son récent passage sur RMC. Pourquoi le prix de l’eau augmente-t-il ?
Le prix de l’eau n’est pas épargné par l’inflation, la facture s’envole pour plusieurs villes en France !
« L’explosion des coûts en électricité pour traiter l’eau pousse les collectivités à répercuter l’augmentation sur la facture des ménages ».
Une hausse de 11 % à Thouars (Deux-Sèvres), 10 % à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), de 9,5 % à Roubaix (Nord) ou encore de 6,2 % pour Cotentin (Manche).
A Charleville-Mézières dans les Ardennes, par exemple, les prix de l’eau vont atteindre 4,80€ le mètre cube contre 4,26€ en 2022, soit 65€ d’augmentation par an pour une famille de quatre personnes.
A Rennes (Ille-et-Vilaine) et alentour, la collectivité Eau du bassin rennais a annoncé une hausse de 1,50€ par mois en moyenne du prix de l’eau pour ses 240 000 abonnés.
Dans le Maine-et-Loire, les villes qui dépendent du syndicat de l’eau de l’Anjou ont voté pour 1 à 18 % d’augmentations selon les communes.
Pourquoi cette augmentation du tarif de l’eau ?
Pour expliquer cette envolée du prix de l’eau, les collectivités mettent en avant celle du prix de l‘électricité.
Comme indiqué dans les colonnes du Point, « les machines et les pompes indispensables au traitement de l’eau s’avèrent très énergivores et les produits utilisés, comme matières premières (le chlore ou encore le charbon actif) coûtent 10 à 30% plus cher cette année ».
À Clermont-Ferrand, par exemple, la métropole a vu sa facture passer de 2,4 millions d’euros en 2021 à 6,4 millions d’euros l’année dernière. « Nous n’avons pas d’autre choix que d’augmenter les prix », a alors fait savoir Christophe Vial, le vice-président PS de la métropole en charge du cycle de l’eau.
« Pour ne pas prendre de risque, nous augmentons les prix au 1er janvier, quitte à faire une révision à la baisse en cours d’année », prévient-il s’ils pourront bénéficier du bouclier tarifaire.
A Fougères (Ille-et-Vilaine), « la station d’épuration, les charges d’électricité vont subir une hausse de 133 % l’année prochaine, ce qui équivaut à un surcoût de 500 000 € pour le budget assainissement », rapporte OuestFrance.