A cause de l’inflation : Vache qui rit, Kiri, Babybel, … Les prix des fromages vont augmenter et prochainement…
« Nous n’avons pas [d’autre] solution que d’augmenter les prix (…) pour passer la vague« , fait savoir Cécile Béliot à la rédaction de BFM Business. Face au “tsunami d’inflation”, Vache qui rit, Kiri, Babybel, … Les prix de ces fromages vont augmenter comme annoncé par la nouvelle directrice générale du groupe Bel, ce jeudi 19 mai.
Vache qui rit, Kiri, Babybel, … La hausse des prix de ces fromages est inévitable
Le coût des matières premières ayant explosé de 37%, dont principalement le beurre et la crème, au prix des emballages en hausse de 30% ainsi qu’au coût du transport maritime qui a atteint son double, l’entreprise « n’a pas [d’autre] solution que d’augmenter les prix et d’avoir un vrai discours transparent vis-à-vis de leurs distributeurs pour assurer que l’ensemble de la chaîne de valeur passe la vague« , explique Cécile Béliot lors de son passage sur le plateau de BFM Business
Le groupe, qui détient également Boursin, Cousteron, Materne, Mont Blanc, Port Salut a expliqué vouloir « optimiser ces coûts », « chercher de la productivité » ou « repenser » ses produits ainsi que ses recettes.
Face à une situation aussi instable liée à la guerre en Ukraine, la situation peut « évoluer chaque trimestre » car « personne ne sait jusqu’où ça va aller, personne ne sait si demain on va devoir se passer du gaz russe ou pas. Et tout ça aura des conséquences en chaîne qu’on commence à voir ».
Aussi, la patronne de Bel demande au secteur de la grande distribution de bien vouloir accepter cette mesure pour leur permettre de « survivre ».
« Les marges sont aujourd’hui sur un niveau qui est extrêmement fragile. C’est nous comme l’ensemble de la chaîne, c’est vrai aussi pour les agriculteurs », précise-t-elle.
Le mois de mars dernier, Bel avait rouvert les négociations avec l’Association des Producteurs Bel de l’Ouest en vue de revaloriser les prix du lait.
« Là, il faut que l’Etat joue sa part pour les aider«
Les agriculteurs composent dès lors avec l’inflation des coûts des matières premières utilisées pour nourrir le bétail (colza, tournesol) ainsi que celui des charges de fonctionnement (énergie, engrais).
« Il y a une partie de la population […] qui est en précarité alimentaire [et] qui, quand elle rentre dans un supermarché, compte chaque centime. Là, il faut que l’Etat joue sa part pour les aider« , rappelle Cécile Béliot.
Elle se dit à ce titre, favorable au projet de chèque alimentaire, tout comme Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA.