La France est loin d’en avoir fini avec l’inflation, et dans ce contexte, Michel Edouard Leclerc a donné un conseil inquiétant aux Français.
Inflation : ce conseil inquiétant de Michel Edouard Leclerc aux Français : « Nous en avons pour…
Si le taux d’inflation alimentaire s’estompe d’ici les prochains mois, les nouvelles ne sont pas aussi bonnes. Michel-Édouard Leclerc annonce que le pays est en passe de traverser une « très longue période » de hausse des prix.
« L’inflation, nous en avons pour dix ans », annonçait-il sans ambages sur LCI.
« L’inflation que nous venons de vivre était due à la perturbation liée à la guerre en Ukraine, à la crise de l’énergie etc. Mais maintenant on va rentrer dans des conditions de production plus difficiles, avec des relocalisations, le souci de la décarbonation ou encore la suppression des énergies fossiles », développait le président des centres E.Leclerc. Ce dernier a évoqué un « changement de modèle » qui ne sera pas sans conséquence sur les prix.
« Le paysage tarifaire s’attend à une modeste diminution des coûts, bien loin des 17% qui ont pesé lourdement sur le porte-monnaie du consommateur. Un effondrement des prix n’est pas en vue. Inutile de se leurrer ! »
« Plus spécifiquement, nous verrons fleurir des offres promotionnelles visant à éliminer les surstocks des grandes enseignes dont les prix s’étaient envolés bien haut. »
« Il est temps de revisiter la législation » !
« Ceci dit, cela nécessite une bonne dose de lutte et d’effort. Mon appel à l’action personnel est une supplique à l’attention du Président de la République et de Bruno Le Maire : il est temps de revisiter, ne serait-ce que temporairement, la législation. Il se doit que l’on puisse, légalement, réclamer auprès des fournisseurs l’alignement des prix sur ceux du marché de gros », explique le professionnel.
Si le gouvernement le souhaite, il peut selon Michel Edouard Leclerc, agir « Par des politiques de bonus et de malus, mais aussi en poussant les salaires, il va falloir que l’État compense cette inflation durable », poursuit-il.
Néanmoins, souligne-t-il, les prix alimentaires « vont passer de 11 % sur l’alimentaire, à 2 %, 3 %, 4 % » dans les mois à venir « et ce sera déjà une victoire », estime-t-il.