La flambée des prix alimentaires contraint les foyers les plus modestes à adopter des mesures draconiennes pour survivre. Faute de moyens suffisants, ces derniers n’ont plus d’autres choix que de réduire drastiquement leurs portions alimentaires, s’exposant ainsi à une situation de précarité nutritionnelle.
Selon le dernier sondage révélé par l’Ifop portant sur l’inflation, 42% des Français les plus vulnérables vont même jusqu’à sauter un repas. Ce rapport accablant contraste avec la baisse du taux de chômage.
Inflation : plus de 4 Français sur 10 obligés de supprimer un repas par jour !
Une enquête alarmante menée sur les 30% des Français les plus pauvres, qui gagnent le Smic ou moins, vient de révéler une triste réalité. En effet, 79% des personnes interrogées ont réduit leurs achats de nourriture en raison de la flambée des prix, qui affecte particulièrement les produits alimentaires.
Plus de la moitié des 1007 Français interrogés ont ainsi déclaré avoir dû diminuer les portions de nourriture, tandis que 42% ont été contraints de sauter un repas, qu’il s’agisse du petit-déjeuner, du goûter ou du dîner.
Et cette situation précaire ne touche pas seulement les étudiants, les retraités ou les célibataires, mais l’ensemble des profils modestes.
Selon Jérôme Fourquet, directeur du département opinion publique à l’Ifop, les ménages modestes ont déjà adapté leurs achats depuis un certain temps, mais doivent maintenant faire face à une réduction de produits essentiels.
Les prix des aliments augmentent de 15% sur une année !
En effet, les prix des produits alimentaires ont augmenté de plus de 15% sur un an en mars, une inflation bien plus importante que celle de l’ensemble des produits de consommation, qui était de 5,6% selon l’Insee.
Cette flambée des prix affecte particulièrement les produits frais, tels que les fruits et les légumes, qui sont achetés en moindre quantité par les ménages modestes.
La flambée des prix de l’alimentation : Manger sainement devient-il un luxe ?
Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste au BDO, a précisé que les produits transformés ont également été renégociés à la hausse en mars, et qu’ils devraient rester à des prix élevés au moins jusqu’aux prochaines négociations commerciales.
Cette situation précaire inquiète les sondés, qui craignent que la réduction de leur consommation de fruits et de légumes ne détériore leur santé.
Malgré cela, l’inflation alimentaire devrait continuer de sévir pendant quelques mois encore avant de commencer à ralentir cet été.