Entre le choix des régimes réel et micro-foncier, la compréhension des charges déductibles et la gestion du déficit foncier, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Cela peut vite devenir un véritable casse-tête !
Voici les étapes essentielles pour déclarer les loyers que vous avez touchés : tout ce qu’il faut savoir sur votre impôt sur l’immobilier locatif. Il Est Encore Temps vous aide à y voir plus clair.
Impôt sur l’immobilier locatif : les étapes essentielles pour déclarer les loyers que vous avez touchés
Si vos loyers annuels ne dépassent pas 15 000€, vous avez le choix entre ces deux régimes d’imposition. Le régime micro-foncier est simplifié, ne nécessite pas de déclaration annexe et offre une déduction forfaitaire.
C’est l’option choisie par « plus d’un tiers des contribuables déclarant des revenus fonciers ».
Il vous suffit de remplir uniquement le montant de vos revenus locatifs bruts perçus en 2022, sans déduire aucune charge, à la case 4BE de la déclaration « classique » 2042.
« Le Trésor public appliquera automatiquement un abattement forfaitaire de 30% à ces recettes brutes, afin de compenser les charges ponctuelles et récurrentes liées à votre bien immobilier », indique MoneyVox.
Pour opter pour le régime réel, cochez la case « Revenus fonciers » lors de la déclaration en ligne. Vous devrez alors remplir la déclaration annexe appropriée (2044, 2044 spéciale ou 2044 EB).
Attention, si vos revenus locatifs dépassent 15 000€, vous devez obligatoirement choisir le régime réel et déposer une déclaration annexe.
Vous devez ici répertorier vos biens, puis indiquer, pour chaque immeuble, les revenus d’une part, et les divers frais payés en 2022 d’autre part (frais d’administration, réparations, taxes, assurances, intérêts d’emprunt – en remplissant également la rubrique 410, via l’onglet « détail » à côté de la case correspondante – charges de copropriété…).
De plus, une fois le choix du régime réel fait, il est irrévocable pendant 3 ans.
Notez également que vous devez choisir le même régime pour l’ensemble de vos biens immobiliers comme souligné par le fisc.
Si vos revenus fonciers incluent des revenus provenant de parts de SCPI et que l’ensemble de ces ressources n’excèdent pas 15 000€, vous pouvez opter pour le régime micro-foncier.
Cependant, si vos revenus fonciers proviennent uniquement de SCPI, vous êtes là obligé de choisir le régime réel.
Quelques exceptions à la règle…
Il existe quelques exceptions à considérer : si vous avez investi dans une « SCPI fiscale » soumise à un régime spécifique (amortissement en Robien ou Borloo), vous devrez remplir l’annexe 2044 spéciale.
De plus, si vous avez des revenus de source étrangère provenant de certaines SCPI, vous devrez utiliser le formulaire 2047. Dans ces situations, il est recommandé de vous appuyer sur le reçu fiscal qui vous est fourni par le gestionnaire de la SCPI.
Lorsque vous gagnez des revenus provenant d’une location de logement meublé, notamment en mettant un bien en location sur une plateforme comme Airbnb, vous êtes assujetti à un régime totalement distinct, généralement celui de la location en meublé non professionnel (LMNP).
La location meublée relève des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non des revenus fonciers.