Il a suffi de quelques secondes pour que tous ses comptes bancaires se volatilisent !

Il a suffi de quelques secondes pour que tous ses comptes bancaires se volatilisent !
Il a suffi de quelques secondes pour que tous ses comptes bancaires se volatilisent ! -© PEXELS

Cette employée d’Auchan à Brives-Charensac a eu un véritable coup de massue le 29 novembre 2022. Elle a été dépouillée d’1/3 de ses honoraires annuelles à cause d’un simple SMS !

En quelques secondes seulement, tous les comptes bancaires de cette mère de famille se volatilisent ! Retour sur le témoignage de la ponote victime d’un hacker.

« J’avais mis 3 000€ de côté sur le compte de mon fils qui a 4 ans, confie cette salariée qui a travaillé depuis 23 ans chez Auchan brivoise.

En quelques secondes tous les comptes bancaires de cette mère de famille se volatilisent !

« Mon compte personnel a été amputé d’un crédit à la consommation de 1 500€. Et le compte joint que nous avons mon compagnon et moi-même ai également été volé. En un SMS, j’avais tout perdu », raconte la mère de famille.

« Ce jour du 29 novembre, se souvient-elle, un banquier du service des fraudes à la Caisse d’Epargne me contacte pour m’informer qu’une transaction bancaire d’un montant de 1 350€ est en attente de ma validation.

« J’ai eu un coup de panique car jamais je n’avais ordonné cette action et d’autant plus avec un montant aussi élevé !« , admettait-elle avant d’indiquer que son interlocuteur lui demande « si j’accepte ou pas la transaction ».

« Je lui réponds que je refuse catégoriquement » ! Il n’y avait selon la victime aucune raison de se méfier tant « le banquier parlait très bien en employant un jargon financier parfait. Il semblait connaître mes comptes et ce que j’avais dessus. Je ne me suis alors pas méfiée ».

« Pendant notre conversation, continuait-elle son récit. J’entends mon téléphone retentir pour me prévenir que mon compte Izycarte était ouvert ». Le banquier qu’elle pensait avoir au bout de fil, le lui confirme.

« J’avais alors le choix entre Accepter la transaction et Ne pas accepter. J’ai appuyé sur le second choix. Le banquier m’a ensuite envoyé un SMS avec un code à l’intérieur que je devais lui dicter pour mettre fin à cette transaction. »

Quelques secondes après avoir partagé le code, ses « 6 100 euros ! » se sont volatilisés.

« Je m’en veux terriblement car j’ai été finalement trop naïve. Mais il connaissait mes comptes, mes crédits et mes débits. Tout ressemblait tellement à la vérité. Tout était à s’y méprendre ! »

« Après avoir raccroché, j’ai reçu plusieurs SMS et mails m’indiquant les sommes confiées à ce nouveau bénéficiaire(…) En plus des ponctions sur le compte de mon fils et le compte joint, révèle la victime, un mail m’indique un crédit à la consommation à son profit de 1 500 euros à raison de 60 euros par mois. Je devenais folle(…) J‘avais tout perdu, je n’avais plus rien ».

« La banque destinataire n’avait pas assez de preuves du vol » !

Elle appelle dans la minute la Caisse d’Epargne pour faire opposition. « Mais trop tard ».

« Ils ont alors effectué un Rappel de fonds au Crédit mutuel de Strasbourg, là où était parti mon argent. Le vrai banquier m’a expliqué d’attendre 15 jours ouvrables. Si aucune réponse ne parvenait durant ce laps de temps, c’était foutu ».

Entre temps, elle a été informée que « la banque destinataire n’avait pas assez de preuves du vol et qu’elle ne pouvait donc déclencher le Rappel des fonds ».

« Je suis allée porter plainte. Mais mon avocate m’a confié ce lundi (16 janvier, Ndlr) que rien n’aboutirait selon elle« .

« Pour créer un nouveau compte à la Caisse d’Epargne, rappelle-t-elle, il faut un nouveau code Secur’Pass. Et pour ça, que faut-il ? Un code SMS que la banque envoie exactement comme l’a fait le faux banquier(…) Mais alors, comment reconnaître le vrai du faux ? »

« Comment se fait-il que les banquiers se démènent autant pour que l’on paie les agios à temps mais restent si peu volontaires pour nous défendre et nous protéger quand arrive ce genre de situation ? », nous invite-t-elle à nous interroger.

« Un conseiller clientèle ou téléopérateur ne vous demandera jamais de données de connexion ou d’informations bancaires de type identifiant/mot de passe, numéro de carte bancaire, code de validation reçu par SMS, validation Secur’Pass, etc. Ne les communiquez jamais !« , ne cesse de son côté, de sensibiliser La Caisse d’Epargne.