Face à un tel acte d’humiliation gratuit, très peu de gens réagiront comme cette serveuse. Employée au Jess’ Quick Lunch en Virginie pour financer ses études universitaires, Sadie n’a pas laissé la colère submerger son cœur suite à une attaque raciste et xénophobe de la part d’un couple de clients qu’elle a servi. Voici toute l’histoire.
Une étudiante exemplaire malgré les difficultés…
Aux États-Unis, les études gratuites n’existent pas. Contrairement à la France, où le coût d’une année universitaire dans les universités publiques est limité à un maximum de 170 euros pour une licence, poursuivre un cursus universitaire outre-Atlantique implique un investissement financier considérable, tant pour les familles que pour les étudiants eux-mêmes.
« Le prix d’une année peut varier de 30.000 à 45.000 dollars par an rien que pour une université publique », précise Esther Cyna, enseignante en civilisation à l’université de Versailles Saint-Quentin dans les colonnes du Figaro.
Ce qui oblige des millions de jeunes étudiants américains à cumuler de petits emplois pour joindre les deux bouts. C’est également le cas de Sadie, une serveuse de 18 ans travaillant au restaurant Jess’ Quick Lunch dans l’État de Virginie.
Une serveuse bienveillante et professionnelle !
Même si ce travail n’est pas sa vocation, Sadie donne toujours le meilleur d’elle-même pour satisfaire la clientèle. En bref, tous les habitués de Jess’ Quick Lunch pourraient témoigner que Sadie est une serveuse exemplaire, sans histoire.
Un jour, Sadie recevait un couple qui souhaitait s’atabler au restaurant. Toujours fidèle à ses principes, la jeune femme les a accueillis chaleureusement et les a servis avec soin.
Comme dans tous les restaurants du monde entier, le personnel de service n’est pas toujours rémunéré à sa juste valeur. C’est souvent le pourboire, dépendant entièrement de la générosité de chaque client, qui arrondi leur fin de mois. Aux États-Unis et dans bien d’autres, il représente généralement 15 % de la note.
Sadie humiliée suite à une remarque déplacée…
Au moment de payer leur addition, ce couple a délibérément choisi de ne pas laisser de pourboire à Sadie, ce qui n’a pas eu d’impact sur l’attitude de la serveuse. Cette dernière est restée courtoise et professionnelle.
Si ces deux clients n’ont pas voulu lui laisser de pourboire, c’est pour une raison… apparemment indépendante de la qualité du service. « Nous ne donnons des pourboires qu’aux citoyens », ont-ils glissé avec la note.
Étant d’origine hispanique, Sadie n’a pas été troublée par cette remarque raciste et xénophobe. « Je trouve que c’est vulgaire et irrespectueux. Je ne leur ai rien fait de méchant » , a-t-elle réagi .
« Ça me rend encore plus forte de ne pas laisser ce genre de choses m’atteindre, je sais que je suis quelqu’un de bien », a-t-elle fait bien mention face à ce déversement de haine.
Le grand-père de Sadie réclame justice…
Si nous avons eu connaissance de cette histoire, c’est parce que le grand-père de Sadie l’avait partagée sur les réseaux sociaux dans le but de retrouver le couple et de les traduire en justice. Il considère comme inacceptable que de tels actes restent impunis.
Aujourd’hui, aucun gouvernement ne soutient un acte raciste ni ne promulgue de nouvelles lois xénophobes et racistes. Cependant, dans la réalité, le racisme tout comme la xénophobie demeure aussi prévalent qu’il ne peut sembler l’être dans nos lois.
En France, selon un récent sondage Ipsos, 91 % des individus interrogés ont affirmé avoir (« souvent » ou « de temps en temps ») été confrontés à des propos discriminatoires liés à leur couleur de peau.