Hausse du salaire minimum : ces employés qui voient leur salaire mensuel rattrapé par le SMIC. En effet, si certains salariés tirent profit de la situation, d’autres non. Explications.
Ce 1er janvier 2023, le SMIC passe à 1.709€ brut ou 1.353€ net, soit une augmentation de 100€ en un an. Cela sous-entend que les salariés qui touchent un revenu légèrement supérieur au salaire minimum n’auront tout simplement pas l’opportunité de voir leur rémunération suivre l’inflation. Hausse du salaire minimum : ces employés qui voient leur salaire mensuel rattrapé par le SMIC.
L’augmentation du Smic n’est pas toujours la meilleure chose à faire.
La hausse du SMIC n’est pas sans conséquence néfaste, a déjà prévenu un groupe d’experts qui a mis en lumière « les effets indirects d’une augmentation trop importante du salaire minimum ».
« Une revalorisation du SMIC n’aurait qu’un faible effet négatif sur le volume agrégé d’emploi » dans le meilleur des scénarios.
Face à une hausse trop importante, « il y a peu de doutes que […] l’emploi au niveau du SMIC, soit les 15% de salariés entre 1 et 1,1 SMIC, diminuerait très sensiblement. ». Cela contribue à un tassement de salaires.
« Cette hausse des salaires supérieure aux gains de productivité accroît les coûts de production des entreprises, qui doivent réduire l’emploi, ou augmenter leurs prix de vente et partant perdre en compétitivité-prix, ou encore réduire leurs marges, ce qui pénalise leur capacité à investir et à innover. »
La hausse du Smic ne concerne que les employés qui gagnent le salaire minimum.
La hausse du Smic ne va-t-elle pas profiter indirectement à beaucoup de salariés ? Rappelons que cette augmentation ne concerne uniquement que les employés qui gagnent le salaire minimum.
Ceux se situant juste au-dessus ne profiteront pas seulement de cette augmentation. « Leur salaire ne suivra pas l’inflation ».
Si les bas salaires sont dépassés par le nouveau Smic, rapporte Europe 1 alors « ils seront portés au minimum légal pour gagner le salaire minimum ».
Un sacré casse-tête pour les chefs d’entreprises qui n’ont pas nécessairement les moyens d’augmenter les bas salaires, comme indiqué par nos confrères d’Europe 1.
« La question qui va se poser pour le patron, c’est ‘est-ce que je fais une revalorisation de salaire qui est pérenne et qui va peser sur ma masse salariale ou est-ce que je passe, dans un premier temps, par un système de prime'(…) Dès qu’ils vont trouver l’opportunité, ils vont augmenter leurs salariés pour les mettre au-dessus du SMIC », estime Eric Chevée, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises.