Hausse du prix de l’énergie : diminuer son chauffage de 1°C est-il vraiment bénéfique ? On vous donne la réponse !
Ce lundi 7 mars encore, le Ministre de l’économie Bruno Le Maire appelaient les Français à faire « beaucoup plus attention à leur consommation d’énergie » pour mieux faire face à la hausse du prix de l’énergie : diminuer son chauffage de 1°C est-il vraiment bénéfique ? On vous fait le point dans les prochaines lignes de notre article.
« Baisser d’1°C le chauffage des foyers » est-elle efficace ?
Pour prévenir un éventuel manque de ressources, l’Agence Internationale de l’Énergie invite chaque citoyen à faire « baisser d’1°C le chauffage des foyers ». Cette pratique fonctionne-t-elle réellement ?
« Si le vrai prix du gaz s’affichait sur nos factures, nous ferions tous un effort pour baisser notre thermostat d’un voire plusieurs degrés », analyse Lamis Aljounaidi.
« Le gaz qu’on brûle dans nos chaudières coûte déjà très cher. Pour le moment, on ne le paie pas à son juste prix puisque le gouvernement a décidé de geler la facture de gaz jusqu’au 30 juin 2022 mais, dès l’hiver prochain nous aurons un montant beaucoup plus élevé sur nos relevés », détaille l’experte.
En moyenne, les Français se chauffent à plus de 20°C sachant que la température idéale pour une pièce à vivre est de 19°C.
« Un degré en moins sur une durée de douze mois, cela représente 10 à 15 térawattheures de gaz économisé.« , faisait savoir Catherine Mc Gregor, directrice générale d’Engie aux Echos.
« C’est l’équivalent de 12-15 navires méthaniers qui arriveraient en France, donc ce n’est pas négligeable du tout, ajoutait-elle.
C’est une mesure qui pourrait marcher, réitérait-elle auprès de FranceInter. Ce geste pourrait se révéler très utile pour tenir l’hiver prochain car « l’Europe pourrait venir à manquer de gaz », estime la directrice générale d’Engie.
Faire baisser la température d’1° pourrait permettre à l’Europe d’économiser 10 milliards de mètres cubes de gaz par an.
« Nous n’aurions pas suffisamment de gaz au début de l’hiver »
« Si une décision devait être prise d’arrêter l’approvisionnement depuis la Russie(…) Nous n’aurions pas suffisamment de gaz au début de l’hiver », indique Catherine MacGregor.
Baisser son chauffage pourrait ainsi préserver nos réserves, et les faire écouler moins rapidement.
« On ne sait pas si ça va pouvoir se faire. Dans tous les cas, les prix étant élevés, la solution sera que nous paierons quand même plus tard ».
« Donc si nous souhaitons que notre facture ne soit pas trop élevée dans quelque temps, il faut commencer à réduire notre consommation », recommande Lamis Aljounaidi.
« Si les gens voyaient un changement significatif immédiatement, ils ne laisseraient plus leur gaz allumé pour rien ».