Grève SNCF : un technicien de maintenance dévoile le salaire d’un cheminot

Grève SNCF : un technicien de maintenance dévoile le salaire dun cheminot
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Grève SNCF : un technicien de maintenance dévoile le salaire d’un cheminot. Plus de détails dans nos prochaines lignes.

TGV supprimés, le trafic des TER perturbé, un Intercités sur trois… Le trafic des trains est perturbé ce mercredi, dans toute la France à cause de la grève des salariés de la SNCF. La raison ? Ces derniers revendiquent une augmentation de salaires des cheminots. Grève SNCF : un technicien de maintenance dévoile le salaire d’un cheminot.

Grève SNCF : voici ce que touche un cheminot.

Pour faire face à la hausse des prix, un supplément de 300€ à la fin du mois a été réclamé. Avec des salaires de base variables selon leur métier, de leur statut, ils touchent plusieurs primes tous les mois.

Clément, technicien de maintenance sur TGV et fils de cheminot, syndicaliste Sud-Rail, a travaillé dans le domaine depuis huit ans déjà.

« J’étais agent de journée avec un net à 1.333€ », confie-t-il au micro de RMC. Et aujourd’hui poursuit Clément, « C’est ma feuille de paye de juin 2022, le traitement de base est de 1.547€ ».

A chaque mois, s’ajoutent différentes primes, dont les indemnités d’horaires de nuit et de week-end travaillés. Son salaire peut ainsi atteindre en moyenne 2000€.

« Les primes, c’est bien, parce que quand on les voit sur notre salaire, on est content. Mais elles ne comptent pas pour la retraite. Et si on est arrêt de travail, c’est terminé, on ne les touche plus. Si on ne travaille pas le week-end ou la nuit, on a des salaires très faibles« , révèle ce cheminot.

Depuis 2014, rappelons que les salaires sont gelés à la SNCF. « Moi, personnellement, dit Clément, je n’ai pas envie de démissionner, de quitter la boîte. Mais je comprends aujourd’hui que certains collègues se posent la question avec des salaires et une considération aussi faibles ».

« Je pense que c’est une augmentation bien méritée » !

Clément fait grève pour réclamer 300€ de plus par mois. « Avec ces 300 euros, je serais heureux, je m’en sortirais un peu plus. Je pense que c’est une augmentation bien méritée », confie ce technicien de maintenance.

Pour Gilles Dansart, cette protestation des cheminots est tout à fait légitime:

« Toute profession a ses servitudes. Les leurs sont réelles, sept jours sur sept, 24 heures sur 24, tous les jours de l’année. Donc ils considèrent qu’ils ne sont pas des privilégiés et qu’ils méritent une rémunération à la hauteur du travail qu’ils réalisent et de leur investissement sur la durée« , estime le journaliste spécialisé dans la mobilité.

Les syndicats ne cherchent pas à récompenser le travail des cheminots mais plutôt à les aider pour qu’ils puissent tenir le coup en pleine période d’inflation.