Ces dernières années, les gifles et les fessées sont des pratiques controversées qui suscitent énormément de débats dans de nombreuses sociétés du monde. Actuellement, plus de 60 pays ont déjà adopté des lois pour interdire les châtiments corporels infligés aux enfants. La Suède, la Finlande, la Norvège, l’Allemagne, ainsi que plusieurs pays d’Afrique et d’Amérique latine ont été les premiers à interdire ces pratiques, suivis récemment par le Pays de Galles, l’Écosse et la France.
Une mère a été condamnée à une peine de quatre mois de prison pour avoir infligé une « gifle éducative » à son fils âgé de 12 ans. Les faits remontent au mois de juin 2019 lorsque la mère et son fils ont eu une dispute à propos des devoirs.
4 mois de prison pour une claque : quand l’éducation devient un crime !
La maman belge, âgée d’une quarantaine d’années, a giflé son fils après qu’il lui ait jeté un verre d’eau et elle a également jeté un livre sur lui.
La police est intervenue après qu’un voisin a entendu du bruit. Un médecin a constaté une contusion, mais n’a relevé aucune lésion chez l’adolescent de 12 ans.
Traduite devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, la mère a été condamnée pour « coups et blessures » à une peine de quatre mois de prison avec sursis. Lors de son procès, le juge a constaté que la femme avait une autorité sur la victime mineure, ce qui a vraisemblablement aggravé son cas.
La gifle éducative en Belgique : une pratique encore tolérée par la loi…
Notons qu’en Belgique, le texte de loi actuellement en vigueur n’interdit pas la pratique de la « gifle éducative ». Cependant, des débats sont en cours et des propositions de loi sont à l’étude en vue d’interdire les châtiments corporels infligés aux enfants..
La plupart des gens estiment qu’il vaut mieux ne pas recourir à la punition physique, quel que soit l’âge de l’enfant, un fait confirmé par le pédagogue Philippe Noens.
En revenant à la condamnation de cette mère qui a bravé ce que l’opinion publique interdit déjà, « les faits ont une certaine gravité et révèlent un dysfonctionnement dans la relation mère-fils », déclarait le juge pour justifier sa décision.
« Le tribunal tient compte du fait que l’enfant n’était certes pas facile, constatait ce dernier, mais doit également établir qu’il n’y a plus eu de remords de la part de l’accusée lors du procès », expliquait-il.