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Fraude sociale : le gouvernement mise sur les SMS pour débusquer les tricheurs !

Fraude sociale : le gouvernement mise sur les SMS pour débusquer les tricheurs !
Fraude sociale : le gouvernement mise sur les SMS pour débusquer les tricheurs !-© iStock

Le ministre des Comptes publics, résolument engagé dans la lutte contre la fraude sociale, a dévoilé le lundi 29 mai dernier les détails de son plan national visant à éradiquer ce fléau. Après avoir mis en place diverses mesures restrictives pour les bénéficiaires des aides sociales, le gouvernement s’appuie désormais sur l’utilisation des SMS pour traquer les fraudeurs.

Gabriel Attal vise un redressement de 3 milliards d’euros d’ici 2027 !

Dans une interview publiée le 29 mai 2023 par Le Parisien, Gabriel Attal a présenté le second volet de son plan de lutte contre la fraude sociale, qui, selon ses estimations, représenterait un montant compris entre 6 à 8 milliards d’euros.

« Il faut agir, car la fraude sociale, comme la fraude fiscale, est une forme d’impôt caché sur les Français qui travaillent », déclarait en effet ministre délégué aux Comptes publics. Le membre du gouvernement s’esr fixé un objectif de « redresser », d’ici 2027, jusqu’à 3 milliards d’euros. En cas de réussite, ce chiffre représentera « deux fois plus de résultats qu’en 2022 ».

Le domaine où le ministère a relevé plus de fraudes est la cotisation des entreprises. « Aujourd’hui, les Urssaf redressent 800 millions d’euros par an. Je veux que ces redressements doublent en 2027», annonçait-il.

« On va aussi utiliser le croisement de données systématiques. Et je veux qu’on mette un coup d’arrêt aux schémas de fraudes développées avec les sociétés éphémères, qui organisent à dessein leur insolvabilité pour échapper à l’Urssaf ». En outre, L’ancien porte-parole du gouvernement va donc « renforcer de 60 % les effectifs de l’Urssaf, soit 240 équivalents temps plein ».

Fraude sociale : le gouvernement mise sur les SMS pour débusquer les tricheurs !

Par ailleurs, Bercy vise également de nombreux professionnels de la santé comme les pharmaciens, les médecins, ambulanciers… « Je veux qu’on lève un tabou. Dans 70 % des cas, la fraude est à l’initiative d’un professionnel de santé par surfacturation ou par facturation d’actes fictifs, affirmait sans ambages le ministre. L’an dernier, l’Assurance maladie a détecté 300 millions d’euros de fraudes », ajoutait-il.

Pour cela, Gabriel Attal promet « d’interdire le remboursement par l’Assurance maladie de tous pourvoyeurs de soins qui fraudent — centres de santé, pharmaciens d’officine ou transporteurs sanitaires ».

Ce n’est pas tout. L’ancien bras droit de l’ex-ministre de la Santé, Marisol Touraine, compte également « rehausser les pénalités à 300 % du montant de la fraude et à 400 % en cas de bande organisée ».

Pour avoir plus d’efficacité, « dès 2025, les Français soignés dans un centre dentaire ou ophtalmologique recevront par SMS la liste des soins facturés à l’Assurance maladie. S’ils identifient des incohérences, ils pourront les signaler », précise Attal.