France Travail fait polémique : découvrez pourquoi, et voici sa mission. L’équipe rédactionnelle d’Il Est Encore Temps vous fait le point à travers cet article.
« France Travail vise à améliorer l’accompagnement des personnes vers l’emploi ».
Il est prévu que Pôle-Emploi devienne France Travail. Si le changement de nom n’a pas encore eu lieu, il cause déjà des remous.
Cette transformation est selon le Ministère du Travail une nécessité. Pour Emmanuel Macron, le « but de France Travail sera ainsi d’améliorer l’accompagnement des personnes vers l’emploi et des entreprises dans leurs démarches de recrutement ».
L’objectif est d’atteindre le plein-emploi avant la fin de son second quinquennat en 2027, soit un taux de chômage de 5 %.
Les « acteurs » devront ainsi « mieux répondre » aux « besoins d’insertion, mais également aux besoins de recrutement des entreprises ». « L’objectif, explique Olivier Dussopt, est de créer un guichet unique de l’emploi ».
Dès 2024, les demandeurs d’emploi et bénéficiaires du RSA devront être inscrits auprès de France Travail, qui se chargera d’analyser chaque situation au cas par cas « afin d’orienter au mieux chaque individu vers l’opérateur compétent ».
Un plan d’action sera ensuite défini. Celui-ci sera acté par la signature d’un contrat d’engagement entre l’organisme référent et le demandeur d’emploi, avec « la désignation d’un conseiller référent unique, chargé d’accompagner la personne tout au long de son parcours, mais également les actions mises en œuvre dans le cadre de l’accompagnement personnalisé proposé », rapporte Ouest France.
France Travail fait polémique : découvrez pourquoi, et voici sa mission
Le contrat contraindra alors les personnes à réaliser « des actes positifs et répétés en vue de trouver un emploi, de créer, reprendre ou développer une entreprise », mais aussi à mener « des actions concourant à leur insertion sociale et professionnelle » ou encore à accepter « les offres raisonnables d’emploi qui leur seront proposées ».
Le non-respect des obligations prévues par le contrat peut entraîner la suspension en tout ou partie des allocations-chômage ou le RSA, voire la suppression de l’un ou l’autre de ces aides. Le demandeur d’emploi pourra même être radié de la liste de demandeurs d’emploi.
Les syndicats de salariés de la protection sociale, du travail et de l’emploi, ainsi que les opposants au projet, expriment leur révolte face à la signature d’un tel contrat et aux obligations qu’il impose.
Ils dénoncent une « déshumanisation », ainsi qu’un « manque de compassion » dans les démarches de recherche d’emploi à venir.