Explosion du prix des œufs : ces produits menacés de disparition. Il est encore temps vous fait le point à travers cet article.
Explosion du prix des œufs : ces produits menacés de disparition et ce, du fait, entre autres, de la hausse des cours des matières premières ainsi que de la flambée des prix de l’énergie.
« Il y a certaines sortes de produits que nous ne fabriquerons plus. »
« Nous mettons entre 15% et 25% d’œuf dans nos recettes, donc c’est très impactant« , expliquait Christian Astruc, patron de la biscuiterie Astruc, existant depuis quatre générations auprès d‘Europe1.
Si la flambée des prix des œufs atteint des sommets, les industriels de l’agroalimentaire pourraient bien être contraints d’arrêter de produire certaines douceurs.
« Aujourd’hui, ça a pris 30%, on ne sait pas si demain ce sera 40%. Nous n’avons pas de visibilité puisqu’il y a plus de disponibilités. Il y a eu énormément d’abattages suite à la grippe aviaire« , déplore-t-il.
« Donc, on suit les événements presque au jour le jour. Il ne se passe pas une semaine où on n’a pas eu de nouvelles augmentations de prix d’une matière ou de plusieurs matières », poursuit-il.
« Donc, si nous devons ne plus avoir de chef, il y a certaines sortes de produits que nous ne fabriquerons plus. », concluait-il.
« La France est quasiment auto-suffisante, sauf pour l’alimentation animale (…) L’Ukraine produit beaucoup d’engrais, elle fournit 30 à 40% du marché européen de certains maïs. L’alimentation pour le bétail va augmenter. Cela va induire un coût de production pour la viande« , analysait il y a peu, Michel-Edouard Leclerc.
Ces produits qui vont bientôt disparaître des rayons.
Le même constat a été fait par Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de Lidl.
Ces produits pourraient d’ici-là, se raréfier dans les rayons de supermarchés. A savoir les oeufs, certains biscuits à base d’œufs, certains gâteaux à base d’œufs. De même que les produits à base de blé ( farine, pâtes…) et l‘huile de tournesol. La guerre actuelle paralyse l’approvisionnement en huile.
Les volailles aussi. « 80% du prix de production est lié à l’alimentation de l’animal, des graines. Or l’Ukraine était le grenier de l’Europe (…) Et puis, côté poulet, nous avons un autre souci : le plus gros producteur au monde est ukrainien. Il sortait 1,5 million de bêtes par semaine ».
« L’ensemble du marché européen se tend et cherche d’autres sources d’approvisionnement« , détaillait Michel Biero. Il pourrait également manquer de canards à Noël.