La loi est généralement impitoyable en ce qui concerne l’absentéisme des élèves à l’école. De nombreux parents ont déjà été contraints de payer des amendes pour avoir autorisé leurs enfants à manquer l’école quelques jours supplémentaires pour des vacances. Il n’est donc pas étonnant que les parents choisissent de rendre la pareille aux autorités scolaires.
Excédés par la situation, ces parents d’élèves réclament 16 500 euros à l’établissement scolaire pour l’absence d’un professeur ! Il Est Encore Temps vous raconte tout !
Excédés, ces parents d’élèves réclament 16 500 euros à l’établissement scolaire pour l’absence d’un professeur !
Depuis la fin de l’année 2022, environ soixante heures de cours de français n’ont pas pu être dispensées. Onze parents d’élèves du lycée Léonard-de-Vinci d’Amboise (Indre-et-Loire) ont engagé une procédure judiciaire pour faire avancer la situation.
« On ne peut pas exiger des élèves qu’ils apprennent sans enseignant, déplore ce père d’une élève de seconde. Le ministre nous a répondu que tous les services académiques avaient été mobilisés pour trouver une solution. Mais le problème est beaucoup plus profond. Le vivier de remplaçants est épuisé. »
Ils demandent donc une indemnisation de 16 500€ pour « les 60 heures de cours non assurées », rapportent nos confrères du Parisien. Ce qui équivaut à environ 10€ par heure de cours manquée par élève, ainsi qu’une indemnité forfaitaire de 500€ par famille pour le préjudice moral subi.
Représentés par Me Joyce Pitcher, ces parents d’élèves devront faire preuve de patience, car le processus judiciaire devrait prendre au moins 18 mois avant d’aboutir à un arbitrage.
Suite à une récente mise en demeure par courrier, des changements ont été constatés.
Le rectorat a réussi à trouver un remplaçant qui devait arriver dans l’établissement au milieu de la semaine.
200 dossiers similaires !
« Nous n’avons plus besoin de saisir le tribunal administratif. En revanche, la procédure en demande d’indemnisation perdure », met au point Me Joyce Pitcher, qui compte s’appuyer sur une jurisprudence « favorable », qui a déjà conduit à « des indemnisations au cas par cas. »
Me Joyce Pitcher gère actuellement 200 dossiers similaires répartis dans 20 académies, indique le quotidien francilien. C’est donc loin d’être un cas isolé !