Bruno Le Maire prolonge le bouclier tarifaire sur l’électricité comme annoncé ce 21 avril dernier. Il s’agit d’une mesure coûteuse et controversée pour l’État français.
Le bouclier tarifaire sur l’énergie va-t-il plomber les comptes publics en 2023 : voici combien ça va coûter ? Il Est Encore Temps fait le point pour vous.
Énergie : voici combien va coûter le bouclier tarifaire en 2023
D’après Les Echos, le bouclier tarifaire aura un impact financier bien « plus important que prévu sur les comptes publics cette année, avec une estimation de 7 milliards d’euros de surplus« .
Cette mesure était déjà budgétisée à hauteur de « 10 milliards d’euros » dans la loi de finances de 2023, ce qui constituait déjà une somme considérable.
En 2022, les coûts des différentes mesures mises en place pour la réduction des coûts énergétiques ont atteint un total de 24 milliards d’euros, incluant les chèques accordés aux particuliers, les ristournes et le plafonnement des prix de l’électricité et du gaz, selon toujours Les Echos.
Les recettes de la CSPE étaient prévues à hauteur de plus de 20 milliards d’euros, mais elles ont été réduites de moitié.
La Cour des comptes tire la sonnette d’alarme.
Bien que les prix de gros du gaz aient baissé, cela ne se répercute pas encore sur la facture des particuliers. Ce qui entraîne une réduction des recettes fiscales de l’État.
A savoir les recettes issues de la taxation des énergéticiens et de la contribution au service public de l’électricité (CSPE).
Une situation qui met à mal les économies prévues par Bercy et suscite la critique de la Cour des comptes.
Ces facteurs sus-cités combinés ont entraîné une réduction de 21 milliards d’euros des recettes totales.
Malgré une légère baisse des dépenses liées aux plafonnements de prix, qui se sont élevées à 29,3 milliards d’euros contre les 34,5 milliards prévus dans le budget, la prolongation du bouclier tarifaire jusqu’en 2025 annoncée par Bercy pourrait modifier ces chiffres à nouveau.
Malgré tout, il y a une lueur d’espoir : les prix du gaz ont baissé, ce qui a permis de réduire les dépenses liées au bouclier tarifaire. Le gouvernement a donc décidé de ne pas prolonger le bouclier tarifaire sur le gaz, contrairement à l’électricité.