L’escroquerie aux allocations RSA continue de croître, en dépit des diverses mesures restrictives instaurées par le gouvernement. Cet incident, survenu au Tribunal de Perpignan, en est une illustration frappante. Le prévenu, presque malgré lui, a révélé sa véritable identité. Voici toute l’histoire.
La victime dépose plainte…
Attablé tranquillement dans un bar, un Perpignanais fut soudainement interpellé par la vibration de son téléphone portable, lui signalant plusieurs transactions sans contact effectuées avec sa propre carte bancaire.
Pris de panique, il constata rapidement, en vérifiant son sac, qu’il avait été dépossédé de son portefeuille. Instinctivement, il décida alors de se précipiter vers le lieu précis indiqué par son téléphone, où la personne en possession de ses biens venait de réaliser son tout dernier achat.
Il interpelle le principal intéressé et parvient à récupérer son portefeuille. Après avoir exprimé son mécontentement, le Perpignanais dépose plainte.
En visionnant des images de la caméra de sécurité du lieu où se produit le vol, la police a reconnu l’homme. En effet, pendant que le propriétaire s’est absenté quelques minutes pour se rendre aux toilettes, le voleur, connu des services judiciaires, a fouillé dans le sac de sa victime.
Subissant une condamnation pour des faits similaires commis au cours du mois d’avril dernier, l’homme, suite à une comparution immédiate, a été jugé le lundi 21 août 2023.
Le procès…
Devant la barre, le prévenu a cherché à se justifier en niant les faits. « Il dit qu’il y avait 35 € dans le portefeuille, c’est faux ! Seulement 10 €« , se défendait-il.
En plus, le prévenu d’expliquer qu’il avait seulement ramassé un portefeuille tombé, prétextant que le propriétaire était « parti, pas aux toilettes… « .
La présidente lui ramène ainsi à l’évidence. « Monsieur, vous avez été filmé en train de fouiller le sac« , se justifait-elle de nouveau. « Non c’était déjà tombé ! C’était pour manger« .
Ce qui était également un mensonge. « Vous avez acheté des cigarettes et des tickets à gratter« , lui rappelle la présidente.
« J’ai des problèmes, je n’ai pas vu ma femme depuis 6 mois« , avouait-il. « Forcément, vous avez interdiction judiciaire d’entrer en contact avec elle. Que comptez-vous faire à présent ? Vous avez déjà 9 mois de sursis au-dessus de la tête« , reprend la présidente.
« Rentrer en Algégrie, j’ai une belle maison avec une piscine là-bas« , lui répondait-il sans gêne. »Ah, et ici,vous vivez du RSA et vous volez pour manger !? » S’indignait la présidente.
Le verdict…
À la fin du procès, le procureur a requis une lourde peine de 5 mois de prison et la révocation du sursis.
La défense a obtenu une réduction de la peine à 4 mois fermes et une révocation partielle du sursis de 3 mois en évoquant un fait mineur et un « problème avec la vérité et la cohérence » de son client.