Cet ancien doctorant en droit de la faculté de Pau s’est fait passer pour un avocat fiscaliste. Cet homme qui aurait travaillé au ministère de l’Économie va exploiter le filon et mettre en place une stratégie imparable.
« Il voulait mettre ses connaissances au service des particuliers pour leur permettre de mieux déclarer leurs impôts et verser moins d’indemnités à l’État« , raconte une victime auprès de La Dépêche. En 3 ans, ce faux avocat fiscaliste a escroqué près de 200 personnes ! Ces victimes ont tous été des foyers qui voulaient éviter de payer trop d’impôts.
« Selon ses dires, il allait nous faire économiser légalement beaucoup d’argent ».
« Nous l’avons reçu dans notre salon sans imaginer une seconde que c’était un imposteur. Il a fait la déclaration d’impôt devant nous. Selon ses dires, il allait nous faire économiser légalement beaucoup d’argent. En contrepartie, nous devions le payer 250 euros pour la prestation et lui rétrocéder 10% de l’argent économisé », confie un ancien client.
« On pensait que notre fiscaliste était un expert jusqu’au jour où les impôts nous ont demandé de rembourser 60 000 euros », confie une autre de ses victimes.
En 3 ans, ce faux avocat fiscaliste a escroqué près de 200 personnes
« Cet ingénieur dans l’aéronautique et sa compagne font partie des 260 victimes recensées de Loic. R », rapportent nos confrères.
» À l’époque, comme nous avions des appartements, nous cherchions la meilleure formule pour éviter de payer trop d’impôts. Nous l’avons connu par le bouche-à-oreille. Loïc R. se présentait comme un avocat fiscaliste qui avait travaillé pour le ministère de l’économie.», Raconte la femme de l’ingénieur.
« On le prenait pour un génie de la finance. C’était une personne très efficace, à l’écoute. Il avait les réponses pour chacune de nos questions... », soulignaient les deux Toulousains.
Ces victimes allaient « du simple salarié au médecin, en passant par des policiers ou des sportifs ».
En quatre ans, il est parvenu à se faire 700.000 €. Le préjudice pour les impôts s’élèverait à plus d’un million d’euros, peut-on lire dans les colonnes du magazine économique Capital.
« On avait plus de 40 000€ à rembourser, sans compter les 40% de majoration. Au total, ils nous réclament 65 000€ », révèle l’épouse de l’ingénieur dans l’aéronautique.
En attendant son procès, la justice a ordonné la saisie de sa maison à Toulouse. Il a été placé en garde à vue en février. Une audition au cours de laquelle il a tout reconnu. Les investigations sont toujours en cours.