Elle se fait dérober son RIB par un escroc, il lui vide ses comptes et contracte un gros prêt bancaire à son nom. Les détails.
« Je ne pensais pas qu’en dérobant un simple relevé d’identité bancaire, on puisse nous faire aussi mal », témoigne Nadège, cette Toulousaine de 47 ans. Début août, cette enseignante de profession dans une faculté toulousaine a été victime d’une arnaque. Elle se fait dérober son RIB par un escroc, il lui vide ses comptes de 17000 euros et contracte un gros prêt bancaire à son nom, dont les mensualités s’élèvent à 2500 euros.
Cette femme s’est fait voler son RIB, un arnaqueur de haut vol lui vide son compte et contracte un prêt bancaire à son nom.
« J’étais en vacances depuis quelques jours, le 3 août, lorsque j’ai jeté un œil à mon compte. Je le fais rarement, mais cette fois-ci je ne l’ai pas regretté« , confie cette maître de conférences.
Sur les relevés des mois de juin et juillet, raconte-t-elle, apparaissent plusieurs opérations effectuées au nom de Carrefour banque.
« Quand j’ai fait opposition, poursuit-elle son récit, le voleur n’avait retiré que 4000€. Bizarrement, il a pu continuer à prendre de l’argent malgré mon intervention, déplorait Nadège.
« Le montant a finalement atteint les 17 000€. Sans compter les mensualités du prêt qu’il avait obtenu à mon nom », ajoute-t-elle.
L’enseignante a porté plainte au commissariat de Toulouse au lendemain des faits, mais n’a toujours aucune nouvelle.
Pour parvenir à ses fins, l’arnaqueur » a réussi à récupérer un bulletin de salaire appartenant à un commissaire de police au salaire confortable donc forcément solvable. Puis il a aussi obtenu mon Rib et les papiers d’identité d’un salarié d’un important groupe pharmaceutique », explique la quadra.
« Avec ces trois documents, le malfaiteur a pu faire naître un faux personnage« , poursuit celle qui a mené sa propre enquête.
L’homme en question s’est ensuite présenté à un banquier du groupe Carrefour pour avoir une carte bancaire. A partir du bulletin de salaire, il est arrivé à financer des biens très onéreux.
« Personne au commissariat central n’est en mesure de nous confirmer les avancées de l’enquête » !
» J’ai découvert l’adresse où il se faisait livrer le courrier. Elle appartient à une femme de 93 ans. L’escroc se sert de sa boîte aux lettres, répond au courrier puis disparaît », découvrait Nadège.
Après des semaines de négociations, cette Toulousaine a finalement obtenu le remboursement total du préjudice. Jusque-là, « personne au commissariat central n’est en mesure de nous confirmer les avancées de l’enquête », révèle-t-elle.