Électricité : nouveaux tarifs d’EDF, ils vont augmenter « 20 à 30 fois » cet hiver ? La réponse dans nos prochaines lignes.
Selon une publication devenue virale d’un internaute, les usagers vont devoir faire face à de nouveaux prix pour l’électricité : nouveaux tarifs d’EDF, ils vont augmenter « 20 à 30 fois » cet hiver ?
L’électricité va-t-elle être « 22,5 et 37,5 fois » plus chère cet hiver ?
À peine l’été terminé, l’hiver inquiète déjà. Un internaute a laissé entendre une hausse spectaculaire des factures d’électricité des Français d’ici peu.
« EDF annonce les nouveaux prix de l’électricité en France pour 2023 qui se situeront entre 900 €/MWH et 1 500 €/MWH », affirmait celui-ci, précisant qu’en « temps normal » le mégawattheure se négocie à « 40 € ». Un message alarmiste qui fait couler beaucoup d’encre.
Le post en question a déjà été partagé par plus de 11.000 personnes avec 32.000 mentions « j’aime« . Selon toujours cette information, la facture va être « entre 22,5 et 37,5 fois » plus chère qu’avant. Y-a-t-il lieu de s’inquiéter ?
EDF répond à la rumeur !
« EDF n’a pas fait d’annonce pour l’hiver prochain », contrairement aux rumeurs qui courent. L’entreprise française de production et de fourniture d’électricité l’a d’ailleurs confirmé auprès de nos confrères de TF1info.
L’auteur de la publication semble avoir confondu deux informations. En fin de semaine dernière, le prix de gros de l’électricité a dépassé 1000€ le mégawattheure (MWh) en France pour l’année 2023, soit 12 fois plus qu’en 2022, quand il se vendait à 85€.
Sur les cinq dernières années, il se négociait en moyenne à 49€, selon les chiffres du Réseau de transport d’électricité.
Une annonce du groupe français dans laquelle l’entreprise a déclaré que moins de réacteurs nucléaires que prévus seraient remis en service pour cet hiver a certainement provoqué cette confusion sachant qu’il a été précisé que cette situation est à l’origine d’une envolée des prix.
Si le marché du gros est basé sur la loi de l’offre et de la demande, le marché au détail est régulé. Le prix que paie le consommateur final est lié au tarif réglementé de vente (TRV), revu 2 fois par an par les autorités sur suggestion de la CRE.
C’est elle qui fixe assurément les prix pour EDF et impacte le « tarif indexé », proposé par les fournisseurs alternatifs.
« Le coût de production du kilowattheure, le coût des réseaux ou infrastructures, et les taxes : les trois strates composent chacun un tiers du TRV, presque à parts égales », résume Jacques Percebois, l’économiste spécialiste de l’énergie.
On n’en saura pas plus d’ici le mois de février prochain pour ce qui est de l’impact réel de l’affolement du marché du gros sur les factures des particuliers.