Électricité 2022 : votre facture injustement surestimée cette année ? La CLCV n’a pas de doute. Elle exige un rattrapage tarifaire à la baisse pour l’année à venir.
Selon CLCV, certains fournisseurs ont abusé de la situation et ont favorisé une majoration illégitime du tarif réglementé de vente de l’électricité. Voilà qui a motivé l’association de défense des consommateurs à exhorter la CRE à revoir son calcul. Électricité 2022 : votre facture injustement surestimée cette année ? Le point ici.
“Nous demandons un rattrapage tarifaire à la baisse sur le TRV » !
“Nous demandons un rattrapage tarifaire à la baisse sur le TRV, en raison des manipulations de certains fournisseurs qui ont volontairement abusé du mécanisme d’accès à l’électricité nucléaire”, réclame François Carlier, délégué général du CLCV. Il se dit prêt à aller devant le juge administratif s’il le faut pour obtenir gain de cause.
Peut-on alors s’attendre à ce que les prix de l’électricité vont rétroactivement baisser en 2023 ? L’association croise les doigts.
“Le souci, souligne François Carlier, c’est que certains fournisseurs ont surestimé leurs besoins, parfois volontairement, dans l’intention de frauder”.
La CRE a même récemment annoncé avoir lancé des investigations sur une demi-douzaine de fournisseurs dont une enquête à l’encontre d’Ohm Energie.
“Nous avons adressé un courrier aux services de la CRE pour leur demander de revoir la formule de calcul des prix pour l’année 2022 et d’appliquer un rattrapage à la baisse en février 2023”, a fait savoir l’association.
La CLCV dénonce une « majoration illégitime du tarif réglementé » de l’ordre de 7 à 10%.
Il faut savoir que la Commission de régulation de l’énergie dispose jusqu’à juin 2023 pour effectuer ses contrôles du guichet Arenh de novembre 2021. Il est fort probable que le régulateur attende les résultats définitifs avant de donner sa décision finale.
“Si cela devait être le cas, précise toujours la CLCV, nous leur proposerons de procéder à un rattrapage en deux temps, en appliquant un acompte en février, puis en soldant le rattrapage en juillet, après les résultats des contrôles ».
“Et si la CRE s’oppose au rattrapage, nous irons devant le tribunal administratif”, prévient son délégué général.
“D’après les données de marché dont nous disposons, conclut François Carlier, nous pensons que ces demandes ont été surestimées de 15 à 20 TWh c’est-à-dire que le coût de l’écrêtement calculé par la CRE, et appliqué au TRV, a été surestimé. Ce qui a conduit à une majoration illégitime du tarif réglementé” de l’ordre de 7 à 10%.
Contactée par Capital, la CRE n’a pas voulu commenter l’affaire. Néanmoins, elle indique avoir lancé une consultation publique, pour faire évoluer le calcul des coûts d’approvisionnement des volumes d’Arenh non attribués du fait de l’écrêtement.