En France, selon une étude récente menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), les pesticides, notamment le chlorothalonil, un polluant persistant, contaminent l’eau du robinet. Il est important de savoir quels départements sont concernés afin d’éviter de la consommer.
Des substances nocives pour la santé polluent l’eau de robinet !
En effet, le solvant 1,4-dioxane, une substance potentiellement cancérigène non réglementée en France, contamine les nappes phréatiques de neuf régions du pays. De plus, dans pas moins de 40 agglomérations, l’eau potable renferme des traces de solvants ou d’explosifs potentiellement préjudiciables à la santé.
Il est important de souligner que certaines régions subissent des impacts plus prononcés que d’autres. Quoique le nord du pays soit fréquemment affecté par une eau du robinet incertaine, il n’est pas le seul à en souffrir.
En Île-de-France, plusieurs épicentres de contamination sont identifiés, affectant ainsi différentes régions telles que la Nouvelle-Aquitaine, l’Auvergne-Rhône-Alpes, le Centre-Val-de-Loire, la Bourgogne-Franche-Comté, le Grand-Est, les Hauts-de-France, les Pays-de-la-Loire et l’Occitanie.
Parmi les six sites de prélèvements, tous ont dépassé la limite minimale de 50 microgrammes par litre fixée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces sites incluent Annet-sur-Marne (Seine-et-Marne) et Saint-Martin-la-Garenne (les Yvelines), où neuf fourrages sont présents, ainsi que Mareil-sur-Mauldre (les Yvelines), équipé de deux fourrages au total.
Une concentration élevée de 4,8 microgrammes par litre a été relevée sur ces deux sites des Yvelines. Cependant, l’agence n’a pas encore pu identifier avec précision l’origine exacte de la nappe phréatique contaminée. Il est à noter que, pour le moment, la quantité de ce solvant n’est pas encore réglementée dans la législation européenne et française en vigueur.
L’ONG Générations Futures tire la sonnette d’alarme…
Une réalité qui met en danger la santé de tous les consommateurs alerte le porte-parole de l’ONG Générations Futures. « Dans des dossiers de pesticides, les autorités avaient alerté sur leurs risques. Et elles avaient demandé aux États qui les utilisent d‘exercer une surveillance. Ce qui n’a pas été fait… Ça veut dire que vous êtes aveugle pendant quinze ans », déclare François Veillerette.
« Pour nous, il s’agit avant tout d’un sujet financier. Si on veut vraiment agir. Il faut donner les moyens aux labos des agences de l’eau de développer des méthodes d’analyses. Mais ça coûte cher », a-t-il ajouté.