Doliprane, Efferalgan, Dafalgan : la vente en ligne de médicaments à base de paracétamol interdite par le gouvernement à cause de la pénurie !
Comme décrété par le gouvernement dans un arrêté paru au Journal officiel, la vente en ligne de médicaments à base de paracétamol est désormais interdite par le gouvernement à cause de la pénurie !
«La vente par internet des spécialités composées exclusivement de paracétamol est suspendue jusqu’au 31 janvier 2023», peut-on lire.
Cette situation de pénurie remonte depuis plusieurs mois. Rappelons qu’en début 2022, « des craintes de pénuries étaient déjà formulées ».
La France dépend entièrement de la Chine, qui produit, avec l’Inde, 80 % des principes actifs des médicaments.
Cette situation devrait pousser les autorités françaises à renationaliser la production. Dans cette optique, Emmanuel Macron avait annoncé courant 2020, son projet de construction d’une usine Seqens en Isère pour 2026.
« Il y a un problème de production de paracétamol qui me semble-t-il n’a pas été ajusté aux besoins à venir par les industriels du monde entier ».
Dans l‘arrêté gouvernemental, la situation sanitaire chinoise est surtout pointée du doigt. Notons que les cas de Covid explosent pour l’heure dans le pays en raison de la levée soudaine et massive des restrictions. La demande de la population explose également.
En réaction, Pékin a choisi d’interdire l’exportation de paracétamol.
« Il y a un problème de production de paracétamol qui me semble-t-il n’a pas été ajusté aux besoins à venir par les industriels du monde entier. Les industriels ont ajusté leur production en s’appuyant sur les besoins passés, explique Olivier Véran.
« Or, poursuit l’ancien ministre de la Santé, il y a une grippe qui est forte, plus précoce, des épidémies de Covid-19 qui ne sont pas terminées… La consommation mondiale de paracétamol est tendue(…) Regardez ce qui se passe dans certains pays, et notamment au Royaume-Uni, où l’accès à ce type de médicament est beaucoup plus difficile« , ponctue-t-il.
« Les tensions en médicaments à base de paracétamol se poursuivent depuis plus de six mois », expliquent les autorités, notamment dans sa forme pédiatrique.
« Les différentes mesures prises par les autorités sanitaires, pour efficaces qu’elles aient été, n’ont pas permis, jusqu’à présent d’y mettre fin.« , Reconnaît l’arrêté.
L’Agence nationale de sécurité du médicament a mis en place des mesures de contingentement et de rationnement afin de ramener le marché à l’équilibre.