D’après une étude de l’université de Floride (États-Unis) publié en mars dernier, le papier toilette est contaminé par des « polluants chimiques éternels ». Ce nom est dû à « leur très lente dégradation dans l’environnement ».
Des « polluants » dangereux pour la santé dans vos papiers toilettes
Il s’agit des PFAS. Ces substances per- et polyfluoroalkyles sont « massivement utilisées dans l’industrie depuis les années 1950« , notamment pour leur « résistance à l’eau et à la chaleur ».
Ils sont présents dans la composition des traitements de surface, le revêtement antiadhésif des poêles, les extincteurs, et même les emballages plastiques utilisés pour les produits alimentaires.
Cette étude des chercheurs de l’université de Floride portait sur des échantillons et rouleaux entiers de papier toilette provenant de plusieurs régions du monde (Amérique du Nord, Sud et Centrale, Afrique, Europe de l’Ouest).
« En février dernier, relaie Le Parisien, les travaux du « Forever Pollution Project », un collectif de 17 médias lancé par Le Monde et des confrères italiens, néerlandais et allemands, dont le Süddeutsche Zeitung, révélait l’ampleur de ces pollutions ».
« Les PFAS ont déjà été documentés dans les produits de papier. Ils sont un additif d’agent mouillant connu pour augmenter l’efficacité du processus de réduction du bois en pâte à papier », explique l’étude en question.
« L’utilisation de PFAS par les papeteries a déjà été identifiée comme une source de contamination de l’environnement et pourrait entraîner la présence résiduelle de PFAS dans le papier toilette. De plus, le papier hygiénique est souvent fabriqué à partir de fibres de papier recyclé qui peuvent contenir des PFAS ».
Ces polluants présentent un risque pour la santé humaine (cancer, diabète, la réduction de fertilité voire d’autres problèmes de santé graves.
« La réduction des PFAS est la meilleure des solutions ».
« La réduction des PFAS à la source est la meilleure des solutions », estime la chercheuse à l’Institut des molécules et matériaux du Mans, Fabienne Lagarde.
« L’Agence européenne des produits chimiques a lancé une consultation en vue de leur interdiction, avec une possible mise en vigueur d’ici 2025 ».
En Europe, pas moins de 17 000 sites sont actuellement affectés par la présence de ces polluants éternels.