Des pesticides à risques dans plus de 50 % des fruits et légumes, dénonce l’UFC Que choisir ! On vous donne les détails CHOCS !
Plus de la moitié des fruits et légumes issus de l’agriculture intensive testés (soit 14 000 échantillons) sont contaminés par des pesticides suspectés d’être à la fois cancérogènes, toxiques pour la reproduction ou l’ADN ou perturbateurs endocriniens. Des pesticides à risques dans plus de 50 % des fruits et légumes, dénonce l’UFC Que choisir.
Les pommes s’avèrent les plus contaminées d’entre tous.
D’après l’étude des analyses officielles de 14 000 contrôles sanitaires officiels sur les aliments vendus en France, l’association de consommateurs UFC Que Choisir a révélée ce jeudi 23 mars la contamination de 51% des fruits et légumes de l’agriculture intensive.
Pas moins de 150 substances cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens ont été découvertes parmi les pesticides. Les produits biologiques seraient bien moins touchés, comme révélé par l’étude.
Pour 30% des contrôles, l’association affirme avoir détecté la présence d’au moins 2 pesticides à risques.
« Dans plus d’un quart des pomélos analysés (27,4 %), du pyriproxyfène, fortement suspecté d’être un perturbateur endocrinien et d’avoir contribué à des malformations de la tête et du cerveau observées au Brésil », a été retrouvé.
Les pommes constituent l’aliment le plus contaminé. A 80% des échantillons, du fludioxonil, un fongicide suspecté d’être un perturbateur endocrinien, a été retrouvé dans 48% des échantillons.
En deuxième position viennent les cerises. Elles seraient notamment contaminées en phosmet, un insecticide suspecté par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments d’être toxique pour la fonction reproductrice.
Les aliments issus de l’agriculture biologique sont « beaucoup moins contaminés notamment en raison de l’interdiction des pesticides de synthèse pour ce mode de production », est-il indiqué.
Qu’en est-il des produits bios ?
« Six fois moins d’échantillons » de tomates bios contaminées par des pesticides à risques. « Sept fois moins » pour les haricots verts biologiques et « huit fois moins » pour les pommes, est-il révélé.
Les « teneurs relevées en pesticides à risque sont également beaucoup plus faibles qu’en conventionnel ».
« Conformément aux recommandations du Programme National Nutrition Santé du Ministère de la Santé, les produits de l’agriculture biologique constituent donc un recours pour les consommateurs, notamment les plus sensibles aux effets de ces molécules : femmes enceintes, enfants et adolescents » indique l’association, qui « obligent » les consommateurs à se reporter sur une offre plus chère.