Découvrez à travers cet article, les départements touchés par la prolifération de cette algue toxique durant l’été 2023. Plus de détails dans nos prochaines lignes.
C’est quoi l’ostreopsis ?
Comme on a pu voir au cours de ces dernières années, une microalgue toxique du nom d’ostreopsis a tendance à proliférer sur la façade méditerranéenne entre fin juin-début juillet en raison des températures chaudes.
« Elles apprécient particulièrement les faibles profondeurs – idéalement 50 centimètres – et les températures élevées. Les ostreopsis sont une espèce tropicale, mais elle a étendu son aire de distribution avec le réchauffement climatique. Elle a été observée pour la première fois en 1972 à Villefranche-sur-Mer », explique à France 3, Rodolphe Lemée, directeur du Laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer.
Les ostreopsis sont « indécelables à l’œil nu mais observables au microscopique. Alors que la plupart des microalgues évoluent dans la masse d’eau, ils vivent plutôt dans le fond marin, posées sur les rochers ou sur des macroalgues », poursuit-il.
« Ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas visibles qu’il n’y a pas de risque« , alerte pour sa part l’Anses.
Quels risques pour la santé ?
Quels risques encourt-on en cas d’exposition ? « Des irritations de l’œil et de la peau, mais aussi de la toux. Ces symptômes, nous apprend Rodolphe Lemée apparaissent quelques heures après l’exposition à l’ostreopsis et s’estompent généralement en une journée ou deux(…) Ce qui est à craindre, c’est l’engorgement des services d’urgence. C’est ce qui s’était passé en Italie : les baigneurs avaient ressenti les symptômes au même moment et ça avait créé un mouvement de panique », rappelle-t-il.
Par contre, la microalgue toxique peut provoquer l’apparition « des problèmes respiratoires pour les personnes sensibles, les plus jeunes et les plus âgés ». Les « travailleurs du littoral » ne sont pas en reste.
Découvrez les départements touchés par la prolifération de cette algue toxique durant l’été 2023
L’Anses a publié un avis le 20 juin 2023, recommandant d’adapter les contrôles sanitaires des eaux de baignade en fonction de la présence d’ostreopsis.
L’agence a établi « une grille de quatre niveaux de vigilance« , à partir du niveau 3 des mesures d’information sont prises, et au niveau 4, les plages concernées peuvent être fermées sur décision municipale.
L’Anses tire la sonnette d’alarme ce mardi en mettant en garde contre une possible aggravation de la prolifération de cette microalgue due aux fortes chaleurs persistantes dans les prochaines semaines.
« On constate des épisodes de proliférations massives en 2023 », note auprès d’actu.fr, Nathalie Arnic de l’Anses.
« Cette année, elle est présente en petite quantité tout au long de la côte Atlantique«, révèle la coordinatrice de l’expertise de l’Anses. Elle a déjà été repérée en Bretagne » dans le Finistère, le Morbihan, les Côtes-d’Armor, l’Ille-et-Vilaine.
« Ce 6 juin 2023, rapporte actu.fr, elle a d’ores et déjà été repérée à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), sur la côte basque ».
Sont aussi concernés La Charente-Maritime, la Gironde, La Loire-Atlantique, La Vendée, les Landes.