Cumul emploi-retraite : cette retraitée doit 19000 euros au fisc pour avoir trop travaillé

Cumul emploi-retraite : cette retraitée doit 19000 euros au fisc pour avoir trop travaillé
Cumul emploi-retraite : cette retraitée doit 19000 euros au fisc pour avoir trop travaillé !-© Pexels

Le cumul emploi-retraite en France est souvent source de confusion et de flou, notamment en ce qui concerne les règles fiscales et les plafonds de revenus autorisés.

Valérie, cette mère de trois enfants en a malheureusement fait les frais. Par méconnaissance des règles autour du cumul emploi-retraite, cette retraitée doit aujourd’hui s’acquitter de la coquette somme de 19000 euros au fisc sous prétexte d’avoir trop travaillé.

Cumul emploi-retraite : cette retraitée doit 19000 euros au fisc pour avoir trop travaillé

Cette postière à la retraite, travaillait à temps partiel au bureau de poste local de sa ville depuis près d’une décennie.

Cependant, l’année dernière, elle a reçu une lettre choquante des autorités fiscales lui demandant de rembourser 19 000€. Et ce, parce qu’elle avait dépassé la limite permise de cumul emploi-retraite.

Valérie a consacré toute sa carrière à La Poste, et en 2010, elle a décidé de prendre une retraite anticipée après avoir accumulé 15 ans de service et élevé trois enfants. C’était un avantage dont les fonctionnaires ne jouissent plus aujourd’hui.

Sa pension était maigre, seulement 800 euros, alors elle a pris un emploi à temps partiel à l’agence postale de sa commune. Pendant près de dix ans, tout s’est bien passé jusqu’à l’année dernière où Valérie a reçu la lettre de l’administration fiscale.

Valérie avait involontairement dépassé la limite permise pour combiner les prestations de retraite avec le revenu d’emploi dans le secteur public, un fait que ni elle ni la municipalité qui l’employait n’étaient au courant.

« Je leur ai dit que ça faisait douze ans et qu’ils ne me le disent que maintenant » !

« Je leur ai dit que ça faisait douze ans et qu’ils ne me le disent que maintenant », Raconte Valérie comme relayé sur le site rmc.bfmtv.com.

« Ils m’ont dit de contacter mon service des ressources humaines, mais dans les municipalités de 1 000 habitants, il n’y a pas de service RH », poursuit la mère de famille.

« Qu’est-ce que je fais de mal à part travailler, cotiser et payer mes impôts?, S’interroge-t-elle. Ce qui est incroyable, ajoute-t-elle, c’est que si j’étais allé travailler dans le privé, j’aurais pu faire ce que je voulais. Mais ça ne s’est pas passé comme ça ».

« Dans mon village, ils avaient besoin de quelqu’un, j’avais les compétences, et ils m’ont pris. Personne n’avait pensé qu’on allait avoir des problèmes« , déplorait la retraitée.

« Avant 2015, rappelle le média, les retraités de la fonction publique pouvaient travailler autant qu’ils voulaient dans le privé pour augmenter leur pension, Mais s’ils choisissaient de retourner travailler dans le secteur public, il y avait un plafond »

Et pour aggraver les choses, la méthode de calcul favorisait ceux qui avaient des pensions plus élevées et pénalisait souvent les femmes avec des pensions plus petites.

Le plafond était proportionnel à la pension : plus elle était petite, plus le revenu maximum que l’on pouvait gagner avant de perdre ses prestations de retraite était faible.