Le projet de réforme des retraites, s’il est définitivement adopté, pourrait avoir des répercussions inattendues sur le marché du prêt immobilier.
Encore une mauvaise nouvelle sur le crédit immobilier: certains emprunteurs impactés par la réforme des retraites, ils devront payer plus cher
En effet, la mesure phare du gouvernement visant à reculer l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans pourrait sérieusement impacter les tarifs des assurances emprunteurs pour certains profils d’emprunteurs.
Crédit immobilier : certains emprunteurs impactés par la réforme des retraites, ils devront payer plus cher, qui sont-ils ?
L’assurance emprunteur est une garantie essentielle pour prendre en charge les échéances de remboursement d’un crédit restant en cas de décès de l’emprunteur, de perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) ou d’incapacité temporaire et totale de travail (ITT).
Ces garanties contractuelles sont d’une importance capitale pour assurer la sécurité financière de l’emprunteur et de sa famille en cas d’imprévu.
Il est important de noter que ces modalités contractuelles resteront inchangées même en cas de recul de l’âge légal de départ à la retraite.
En effet, la date limite de prestation des garanties ITT est fixée à la date de prise d’effet de la retraite, et au plus tard à l’âge de 65 ans.
Cependant, la réforme pourrait pénaliser les tarifs proposés aux emprunteurs de plus de 40 ans qui souscrivent un crédit.
En effet, le taux de sinistralité, utilisé par les assureurs pour déterminer leurs tarifs, risque d’augmenter mécaniquement pour les prêts remboursés après 62 ans.
Avec le recul de l’âge légal, de nombreux emprunteurs seront amenés à travailler deux ans supplémentaires. Ce qui augmentera les risques qu’ils se retrouvent en incapacité temporaire ou totale de travail.
Une augmentation significative jusqu’à 5%…
Selon les prévisions de Magnolia.fr, le taux de sinistralité des prêts remboursés par les emprunteurs de plus de 62 ans pourrait connaître une augmentation significative, ce qui inciterait les assureurs privés à relever leurs tarifs de 2 à 5%.
Toutefois, les banques qui fournissent leurs propres assurances emprunteurs pourraient être épargnées par cette hausse.
En effet, contrairement aux assureurs privés, ces institutions bénéficient d’une marge financière suffisante pour couvrir les éventuels risques.