Les ondes émises par votre compteur Linky sont-elles nocives pour la santé ? L’Anses tranche sur la question.
Enedis perd le procès contre les personnes électrosensibles.
Le déploiement généralisé du compteur intelligent dans nos foyers depuis 2015 suscite des inquiétudes quant à ses éventuels impacts sur la santé.
Ce dispositif d’Enedis est régulièrement pointé du doigt pour provoquer l’apparition de maux de tête, d’insomnies ou encore des vertiges à cause notamment des ondes électromagnétiques émises.
C’est l’une d’ailleurs des principaux arguments avancés par les anti-Linky. Mais est-ce réellement une préoccupation légitime ? L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail vous répond.
En mars 2019, un collectif de 206 personnes dépose une plainte contre Enedis et le compteur Linky, qu’ils jugent d’être dangereux pour la santé des utilisateurs.
Malgré le rejet de la demande par le Tribunal de grande instance de Bordeaux, 13 plaignants atteints d’électrosensibilité ont finalement obtenu gain de cause.
Grâce à des certificats médicaux accablants, ces plaignants prouvent que le compteur connecté est responsable de tout un tas de symptômes. A savoir des douleurs, de la fatigue, des céphalées, des insomnies et même des vertiges.
La justice ordonne alors à Enedis d’installer des filtres pour protéger ces personnes des champs électromagnétiques émis par le compteur. Mieux encore, elle autorise les personnes atteintes d’électrohypersensibilité à refuser l’installation du Linky à leur domicile.
Mais Enedis ne se laisse pas faire et décide de faire appel. Cependant, en 2020, la décision est de nouveau en faveur des plaignants, marquant une nouvelle victoire retentissante.
Si l’entreprise française a annoncé vouloir se pourvoir en cassation, elle dépose les armes le jeudi 27 janvier 2022 et renonce à son recours auprès de la juridiction suprême.
Compteur Linky : les ondes émises sont-elles nocives pour la santé ? L’Anses tranche !
En se basant sur des études menées par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et l’Agence nationale des fréquences (ANFR), l’Anses a conclu que « Les niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques émis restent très faibles et bien inférieurs aux valeurs limites réglementaires ».
Cette exposition, avance-t-elle, « serait comparable aux chargeurs de téléphone ou aux plaques à induction ». « Les ondes électromagnétiques du compteur Linky sont même inférieures aux ondes des box wi-fi« , rapporte l’étude en question.
Néanmoins, les résultats démontrent « que l’émission de signaux de communication sur le réseau peut varier fortement selon l’heure de la journée ».