La question de colis disparus est devenue monnaie courante : ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi ? On vous en dit plus.
Colis disparus : mais pourquoi ?
Si la grande majorité de colis expédiés chaque année atteint leur destination finale, une proportion certaine – dont les professionnels s’abstiennent de divulguer le chiffre – prend parfois des détours imprévus et n’arrive jamais à bon port.
Difficile de ne pas s’inquiéter lorsque l’on attend l’arrivée du livreur de colis. Les principales plaintes proviennent principalement de Chronopost et Colissimo, les leaders incontestés du marché. Cependant, aucun transporteur n’échappe aux critiques des consommateurs ( DHL, Mondial Relay, GLS, TNT, etc.).
GLS attribue la responsabilité de la plupart des échecs de livraison au destinataire ou au vendeur, arguant que ces derniers ne fournissent pas suffisamment d’informations au transporteur.
« Comme dans toute entreprise, il existe des personnes qui ne font pas bien leur travail. », Estime Stéphanie Fraisse, porte-parole de La Poste. Pas étonnant quand on sait que « certains chauffeurs font jusqu’à 70 heures par semaine. Tout ça pour le Smic, sans heure supplémentaire payée. »
La dernière étape du voyage des colis ou « dernier kilomètre » serait le « véritable maillon faible du e-commerce« .
Les transporteurs et les vendeurs prétendent pouvoir détecter les anomalies grâce à des « outils de suivi des colis », mais la réalité est plus compliquée, car cette étape est souvent confiée à des sous-traitants, notamment pour la totalité des colis Mondial Relay, 90 % des Chronopost et 15 % des Colissimo.
« Cette portion explique 60 Millions de consommateurs, se situe entre l’arrivée au centre de tri local et la remise au client ».
« Entre 17 et 20 clients à l’heure en comptant le temps de transport(…) On roulait comme des fous »
« Amazon, en s’engageant à livrer gratuitement et de plus en plus vite, met une pression terrible sur le secteur, et cela rejaillit sur tous les acteurs du e-commerce, qui doivent se mettre au diapason. Chez Vente-privee, la livraison est payante et affichée en sus du prix, nous sommes transparents. Car le transport n’est jamais gratuit. », Explique Jacques-Antoine Granjon, fondateur du Groupe Vente-privee.
« Les conditions de travail sont intenables », témoigne un certain Jean, chauffeur ayant travaillé pour un sous-traitant de Chronopost.
« J’avais parfois plus de 100 colis à livrer avant 13 heures. Je faisais entre 17 et 20 clients à l’heure en comptant le temps de transport, explique-t-il sa journée type. On roulait comme des fous sans respecter le code de la route, parfois dans des camions en mauvais état. Déposer un avis de passage est une perte de temps énorme. Le sous-traitant n’est pas payé s’il livre après l’horaire convenu. »