Le drame a eu lieu au CHU Dijon le 31 août dernier où Claudette, 77 ans, a perdu la vie. Et le mois suivant, ses enfants portent plainte contre l’hôpital. Selon France Live : « ils accusent le CHU d’avoir laissé leur mère mourir de faim aux urgences. »
La vieille dame Claudette reste à jeun pendant plusieurs jours au CHU
Dans une interview par BFMTV, les enfants de Claudette ont déclaré : » On n’espère pas grand-chose, ça ne va pas faire revenir notre mère, mais on ne veut pas que d’autres familles se retrouvent dans cette détresse-là. » En effet, leur maman devait être à jeun avant une opération du péroné.
L’histoire a commencé le 23 août 2022. La femme de 77 ans se présentait au service des urgences du CHU de Dijon avec la jambe cassée. Son cas avait nécessité une opération qui devait avoir lieu le surlendemain. On l’a alors placé dans une chambre en attendant son opération.
Toutefois, il y a eu une consigne particulière pour son cas. En fait, elle ne devait rien manger avant son opération, selon les directives. Ainsi, la veille de la date de l’opération, on lui a donné un simple bouillon de légumes pour le repas. Seulement, on a de nouveau reporté son opération, et ce, à plusieurs reprises selon France 3 Régions.
Il y a un vrai problème en termes de personnel soignant
De ce fait, Claudette s’en remet à ses enfants pour parler de son inquiétude. En effet, elle ne boit et ne mange presque rien depuis des jours. Quant à ses interrogations auprès des infirmières, elles restent sans réponse.
D’ailleurs, une aide-soignante a fait une confidence à BFMTV sur le sujet. Elle a alors déclaré : » Il y a un vrai problème en termes de personnel soignant, en termes d’organisation actuelle liée à la fermeture des lits. Ça ne permet plus aujourd’hui aux soignants de travailler dans de bonnes conditions… On ne peut pas faire le travail de trois ou quatre soignants, ce n’est plus possible. »
Toutefois, sa famille n’a pas su répondre à ses aveux de détresse par ses appels téléphoniques. Claudette tomba alors dans le coma après ces événements. Sa fille a alors dit : « elle a été descendue en réanimation pour déshydratation complète dans la nuit du 28 au 29 août avant de mourir deux jours plus tard. »
L’hôpital accusé d’homicide involontaire
Ainsi, le parquet de Dijon a ouvert une enquête suite à la plainte de la famille. Le parquet effectue alors une enquête préliminaire pour homicide involontaire auprès du CHU. D’ailleurs, cette institution aurait même ordonné une autopsie sur le corps de la victime. Il faut savoir que l’attente annoncée de vingt-quatre heures a duré plusieurs jours pour Claudette. De leur côté, ses enfants ont déclaré à ce sujet : « On se disait que ce n’était pas possible. »
En outre, une source avoue que : « le CHU nie avoir laissé la septuagénaire sans manger pendant plusieurs jours, affirmant que des repas ont été commandés et distribués. » Et pour sa part, l’aide-soignante témoigne des conditions de travail qui se dégradent dans l’établissement. Elle déclare même être « dans la sur-surveillance. » Elle dit faire cela « pour éviter de faire des erreurs, pour éviter des situations dramatiques comme celles-ci.«