4 fois plus de cigarettes d’Espagne, cette mesure qui alarme les buralistes. Découvrez plus d’infos dans nos prochaines lignes.
Cigarettes : « On veut faire disparaître les buralistes », cette mesure qui inquiète
Le Conseil d’État presse Élisabeth Borne d’augmenter les quantités de tabac autorisées pour les particuliers en provenance d’autres pays de l’Union européenne.
« Dans un avis rendu le 29 septembre 2023, rapporte actu.fr, l’institution appelle la cheffe de l’exécutif à promulguer un décret en ce sens dans les six prochains mois ».
Si une telle mesure passe, les Français pourront dès lors, rapporter jusqu’à 800 cigarettes des pays de l’Union européenne (contre 200 actuellement), 400 cigarillos (contre 100 actuellement), 200 cigares (contre 50 actuellement) et un kilo de tabac à rouler (contre 250 grammes actuellement).
« Si on veut faire disparaître les buralistes, il faut le dire ! », déplore Frédéric Pailhé, buraliste place Dupuy à Toulouse.
« Mes collègues sont dégoûtés. Il y a déjà des buralistes en difficulté, on ne peut pas dire que c’est un métier d’avenir. », S’inquiète le président de la fédération des buralistes d’Occitanie.
« Je suis tout à fait d’accord avec cette nouvelle mesure, mais à ce moment-là on harmonise le prix des cigarettes dans tous les pays de l’Union européenne. La France est le pays qui vend ses cigarettes le plus cher et il doit en plus y avoir de nouvelles augmentations. »
« Ça va surtout favoriser le trafic. »
« Honnêtement, admet Frédéric Pailhé, je comprends les particuliers qui font attention à leur portefeuille(…) Mais autoriser l’achat de davantage de cigarettes chez nos voisins européens, ça va surtout favoriser le trafic. », Estime ce dernier.
En France, le paquet de cigarettes est vendu à 10 euros et plus contre 5 euros en moyenne en Espagne.
En n’autorisant qu’une seule cartouche de cigarettes par personne à l’importation, la France enfreint les règles européennes.
Cette décision du Conseil d’État résulte d’une action en justice d’un particulier s’appuyant sur la réglementation de l’Union européenne, les seuils actuels en France étant inférieurs à ceux prévus par les textes de l’UE.