Souvent la banque fait porter le chapeau aux victimes. Alors que beaucoup s’attendent parfois à un remboursement de leur argent dérobé par les escrocs, les établissements bancaires se contentent d’un simple geste commercial. Mais pour cette fois, la donne a changé. Après avoir été escroqué de 21 000 euros après la vente de sa caisse, Thomas parvient à se faire indemniser… Et pas qu’un peu !
Cet homme touche une indemnité de 15 000€ grâce à cette ligne dans son assurance, après avoir été victime d’une arnaque sur Leboncoin ! Retour sur son témoignage.
Gare à l’arnaque au faux chèque de banque !
Thomas avait en effet été victime d’une arnaque au faux chèque de banque. Toutefois, ce n’est pas faute d’avoir pris toutes les précautions possibles.
Malencontreusement, ce Rennais n’avait jamais vu les couleurs de ces 21 000 euros. En plus, d’être aujourd’hui sans voiture pour aller travailler.
L’acheteur-escroc contacte le jeune homme originaire de Rennes (Ille-et-Vilaine) via la messagerie Leboncoin, ensuite par SMS.
« Il voulait voir la voiture au plus vite. Il m’a expliqué qu’il avait une grande famille et que cette nouvelle voiture permettrait de transporter ses enfants », raconte cet apprenti développeur web auprès d’ActuRennes.
Avant son rendez-vous avec l’acheteur, Thomas lui demande de payer par chèque de banque. Quelques jours plus tard, il reçoit de l’escroc une photo du chèque de banque avec le bon montant et estampillé BNP Paribas.
Il n’a pas manqué de demander l’aval de sa banque avant d’accepter le chèque avec lequel l’arnaqueur lui a payé son Volkswagen Tiguan sur Leboncoin. Il l’a fait parvenir via mail à son agence bancaire du Crédit Mutuel Bretagne, situé à Châteaubourg (Ille-et-Vilaine).
« Pour ma banque, tout était ok. Ce chèque avait bien été émis par la BNP Paribas. Tous les feux étaient donc au vert », se rappelait le jeune homme, non sans une pointe de colère.
Rassuré, Thomas procède à la vente sur le parking d’un centre commercial à proximité de chez lui. « Sur place, le type ne m’inspirait pas confiance, (…) Il a regardé le moteur et je lui ai fait essayer le véhicule. »
Ce n’est que 10 jours plus tard que le Rennais s’aperçoit que les 21 000 euros ont été crédités puis débités à deux reprises. Sa banque n’a pas pris soin de l’en informer.
« J’ai directement appelé ma banque qui m’a dit que c’était un faux chèque. J’étais abasourdi(…) Elle m’a finalement expliqué qu’en appelant le numéro de téléphone inscrit sur le chèque de banque, elle était sûrement tombée sur une plateforme téléphonique tenue par un complice du voleur. Quand moi j’ai voulu appeler plusieurs jours après, ça sonnait occupé. »
Cet homme touche une indemnité de 15 000€ grâce à cette ligne dans son assurance après avoir été victime d’une arnaque sur Leboncoin !
Le cri d’alerte du Rennais auprès d’actu Rennes a attiré l’attention d’une certaine Margaux, lectrice d’Actu.fr. La jeune femme le contacte aussitôt. Elle avait déjà vécu la même mésaventure.
« Son histoire ressemblait beaucoup à la mienne alors j’ai voulu retrouver son compte Twitter pour lui dire comment récupérer une partie de la somme », explique la jeune femme qui vient de Saint-Malo.
Elle lui a invité à relire minutieusement les conditions générales de vente de son assurance automobile (attention, elles sont spécifiques à chaque assurance, NDLR), Thomas est parvenu à récupérer les trois-quarts de la somme perdue.
« Particularité lors de l’obtention du véhicule par remise d’un chèque de banque frauduleux : nous indemnisons à concurrence du montant figurant sur le chèque de banque frauduleux, dans la limite de 15 000 euros maximum », est-il indiqué dans les conditions générales de vente.
Son assureur lui a fait savoir qu’il était hors délai. « J’ai été assez mal reçu au téléphone. J’ai donc relu une nouvelle fois le paragraphe des conditions générales de vente et aucun délai n’était mentionné, alors j’ai insisté une nouvelle fois » !
L’assurance lui ouvre début décembre un dossier d’indemnisation. Trois semaines plus tard, Thomas reçoit près de 15000€ sur son compte bancaire avec lequel il a pu acheter « une voiture pour faire mes trajets entre chez moi et mon lieu de travail, situé à une cinquantaine de kilomètres », confie-t-il.
Thomas ne compte pas s’arrêter là ! Il saisit la justice !
Thomas compte saisir la justice pour obtenir les 7000 euros manquants. C’est tout de même une erreur de sa banque. Il a fait pour cela, appel au Maître Arnaud Delomel, avocat spécialisé en escroquerie bancaire.