Cet éboueur dévoile ce que les Français font dans la rue et qui les met hors d’eux

Cet éboueur dévoile ce que les Français font dans la rue et qui les met hors deux
Cet éboueur dévoile ce que les Français font dans la rue et qui les met hors d’eux !-© Getty images

À Paris, la grève des éboueurs a laissé les rues jonchées de déchets, mettant en lumière l’importance de ce métier mal-aimé. 

Cet éboueur de profession dévoile ce que les Français font dans la rue et qui les met souvent hors d’eux lors de ses tournées. Retour sur ces comportements agaçants de certains Français qu’il subit lors de ses tournées.

 » Les gens sont étonnés quand je leur dis que j’aime mon boulot » !

Florian (nom d’emprunt), 33 ans, licencié en géographie et originaire de Grenoble, a choisi de s’installer à Lyon en 2019 pour découvrir de nouvelles opportunités.

Il a cherché un travail avec un critère précis en tête : avoir du temps libre pour s’engager dans des activités associatives.

C’est ainsi qu’il a commencé à travailler comme éboueur « ripeur » en intérim, avant de décrocher un CDI à temps plein pour l’entreprise Pizzorno, sur le secteur de Villeurbanne où il réside, tout en poursuivant son engagement associatif en fin d’après-midi, nous raconte le site d’information Rue89.

«  Les gens sont étonnés quand je leur dis que j’aime mon boulot. Je ne sais pas si je voudrai l’exercer toute ma vie, mais aujourd’hui, il me convient toujours autant. Je me sens utile, ça correspond au besoin de concret qui m’a fait tourner le dos à des études plus longues« , confie le Grenoblois.

Bien qu’il reconnaisse que le travail soit physiquement exigeant. « On se serre les coudes avec mes collègues. »

Florian admet que ses premiers jours ont été difficiles car il craignait de ne pas y arriver et avait honte d’être éboueur. « Maintenant, je suis vraiment fier, même si je sais que les clichés persistent ».

Cet éboueur dévoile ce que les Français font dans la rue et qui les met hors d’eux

Le métier d’éboueur comporte également des défis. « Les voitures mal garées » peuvent rendre la tâche difficile, « obligeant les travailleurs à traîner les bacs sur plusieurs dizaines de mètres ».

« Les conducteurs de voitures klaxonnent parfois parce que le camion bloque la rue« . De plus, le danger peut venir de cyclistes qui roulent rapidement sans tenir compte des employés chargés du ramassage des bacs, même sur les pistes cyclables.

« Les vélos nous mettent aussi en danger, car ils roulent à toute vitesse, en oubliant qu’il y a toujours les ripeurs (ndlr : employés chargés du ramassage des bacs) qui gravitent autour du camion, y compris sur la piste cyclable. », explique Florian.

Florian se dit consterner par le gaspillage alimentaire qu’il observe régulièrement dans le cadre de son travail.

Il déplore particulièrement les pratiques de certaines cantines et collectivités, mais également de commerçants qui jettent des quantités importantes de nourriture encore consommable.

« Par exemple, confie-t-il, j’ai un commerçant qui jette tous les jours 40 baguettes de la veille. Ce n’est pas normal. »